C’est à l’hôpital des phoques du Sea Life que Manu nous emmène d’abord. Caroline et Clémence sont là, bottes aux pieds et gants aux mains.

Manu explique: «Nous avons deux bébés phoques qui ont été découverts sur la côte seuls, sans leur maman. Néo a quatre semaines et Spirit a deux mois. Ils sont trop jeunes pour manger seuls en mer. On va donc les nourrir jusqu’à ce qu’ils pèsent environ 35 kg et qu’ils soient capables de se débrouiller. On pourra alors les relâcher en mer. »

Caroline ouvre la gueule de Néo et y glisse des harengs, un par un. Dans l’espace voisin, Clémence présente les mêmes petits poissons, un à un, devant le museau de Spirit. Une fois le repas terminé, les deux soigneuses notent ce que chaque phoque a mangé.

Nettoyer, soigner

Nous passons devant les tortues. Le téléphone de Manu sonne: «Emeline a un problème dans le bassin des phoques.» Le bassin est vide et Emeline le nettoie avec un jet d’eau sous pression. Petit dépannage rapide et on repart.

«Nous sommes six soigneurs et stagiaires, dit Manu. Il y a plus de 3 300 animaux, et 42 aquariums. On doit nettoyer les enclos et entretenir les systèmes de filtration de l’eau des aquariums.» Il faut aussi vérifier constamment la composition chimique et la température de l’eau – selon les espèces 5 °C, 16 °C, 25° C ou entre 28 et 31 °C. Manu poursuit: «On doit évidemment nourrir les animaux, avec des rythmes de nourrissage différents selon les espèces. Il faut veiller à ce que chaque animal ait la quantité qu’il lui faut, et commander la nourriture à temps pour ne pas en manquer!» Quelle nourriture? Des granules, des poissons, des moules cuites ou fraîches, de la viande, des crevettes… «Il faut faire venir le vétérinaire et appliquer les traitements. Je dois aussi gérer les populations: qu’il y ait assez de spécimens dans les aquariums mais pas trop. S’il y en a trop ou trop peu, je dois organiser des échanges avec d’autres centres, zoos, parcs..

Markie, manchot joueuse

Nous voilà près des manchots. Caroline et Clémence arrivent avec des poissons. Manu: «Chaque manchot a son caractère. Certains sont câlins, boudeurs… On les reconnaît tout de suite! Markie, ici, est une femelle joueuse. » Clémence sourit: « Winnie, elle, est jalouse. Dès qu’on approche de son amoureux, elle réagit!»

Clémence et Caroline entrent et présentent des poissons à chacun des 13 manchots. Evelien, micro en main, donne des explications au public. Le repas terminé, Caroline prend la feuille et cite les manchots un par un: qui a mangé combien de poissons? Conclusion: «Ils n’ont pas très faim à cause de la chaleur et de la mue. C’est la période où ils perdent leurs plumes avant d’en avoir de nouvelles. »

Mais pas le temps de papoter, les deux loutres attendent leur repas! Clémence montre ses chaussures de sécurité (épaisses, renforcées): elles sont nécessaires, car les loutres mordent! Elle fait d’ailleurs très attention à ses doigts…

En bateau au-dessus des requins

Les loutres nourries, on suit Clémence dans un espace minuscule. Ici, c’est acrobatique: il faut monter une échelle et puis s’installer dans un petit bateau au-dessus d’un immense aquarium. Il s’agit de ne pas tomber! Sous le bateau, nagent des requins, des raies, des poissons, une tortue… Clémence appelle Cracker, la tortue. Elle accroche à une pince un calamar farci aux herbes. C’est une nourriture riche en vitamines, préparée dans la cuisine par les soigneurs. Elle tend le calamar avec la pince, Cracker vient la chercher. La tortue tourne, revient chercher un autre calamar… Le repas se termine. Le temps de nettoyer et désinfecter les récipients de nourriture, il faut retourner nourrir les bébés phoques. Manu, lui, passe en poussant une brouette remplie d’un liquide verdâtre peu engageant. À l’hôpital des phoques, Spirit voit Clémence et l’appelle. Aurait-il faim?

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