Il y a dix jours, un morceau de 200 m de pont s’est effondré, précipitant dans le vide les véhicules qui le traversaient. Cet accident a eu lieu à Gênes, dans le nord-ouest de l’Italie.

Le pont Morandi est emprunté chaque année par 25 millions de véhicules qui suivent l’autoroute A10 entre l’Italie et la France. Au moment de l’effondrement, une trentaine de voitures et trois camions se trouvaient sur le pont. 43 personnes sont mortes lors de cet accident. Les voitures et camions ont fait une chute de 50 m. Les blocs du pont qui se sont détachés sont tombés dans la rivière mais ont causé aussi des dégâts à des maisons et d’autres immeubles situés sous le pont. 664 personnes ont dû être évacuées de leur domicile.

La stabilité mise en cause

Ce drame a suscité beaucoup de réactions. Certains ont mis en cause l’entretien de ce pont construit en 1967. La société qui gère l’autoroute se défend et rejette toute responsabilité. Ceci dit, une étude commandée l’an dernier avait mis au jour des problèmes de stabilité de ce pont.

Long de 1 182 m (plus d’1 km), il repose sur trois pylônes en béton armé (dans lesquels il y a des barres en acier) de 90 m de hauteur chacun. Il s’agit d’un «pont suspendu», c’est-à-dire que le tablier (là où roulent les véhicules) est suspendu à des câbles, eux-mêmes soutenus par des pylônes. Or, ces câbles sont coulés dans du béton, ce qui rend difficile leur contrôle.

La société responsable de la construction du pont a promis 500 millions d’euros pour reconstruire la structure et aider les victimes du drame.

L’enquête devra déterminer les vraies responsabilités.

En attendant, comment va-t-on faire pour rebâtir un pont? C’est une nécessité, puisque c’est aussi par là que passent toutes les marchandises débarquées dans le port de Gênes, l’un des plus importants de la Méditerranée.