Pour être capable de voler, la chauve-souris a adapté sa morphologie (son corps). Ses doigts (sauf son pouce) se sont allongés et une fine membrane de peau les a reliés. Contrairement à l’oiseau, la chauve-souris ne vole donc qu’avec ses mains. C’est d’ailleurs pour cela qu’on lui donne le nom savant de chiroptère: du grec kheir: «main» et pteron: «aile».

Pour voler, il faut aussi que son poids, et en particulier ses os, s’allège. C’est pour cela que la chauve-souris ne peut se tenir debout, ses jambes ne peuvent la porter. Alors, elle a inventé cet ingénieux système qui lui permet de se suspendre la tête en bas sans aucun effort, sans que le cerveau ne se trouve inondé de sang. Fait-elle un effort, pour s’accrocher? Même pas! C’est le poids de son corps qui exerce une traction (qui tire) sur les tendons qui gardent les griffes en position d’accrochage. Cela veut dire que la chauve-souris ne consacre aucune énergie lorsqu’elle se trouve tête en bas. C’est ainsi qu’elle peut hiberner.

Chez Natagora (association de défense de la nature), des passionnés ont constitué un groupe appelé Plecotus. Ce groupe observe, étudie et protège les chauves-souris en Wallonie et à Bruxelles. Il existe 23 espèces de chauves-souris dans notre pays. Cette année, ce groupe a décidé de présenter la barbastelle, une de ces espèces. On n’avait plus observé dans notre pays de barbastelle depuis les années 1980. On pouvait donc penser qu’elle avait disparu. Il n’en est rien, les passionnés de Plecotus ont retrouvé sa trace. Ce 25 août, lors de la nuit européenne des chauves-souris, ils présenteront ce mammifère pas comme les autres.

Balades nocturnes, animations pour enfants, films, expositions animent la Nuit des Chauves-souris.

www.natagora.be/les-chauves-souris