Le 8 mai dernier, Donald Trump l’avait annoncé: les États-Unis se sont retirés de l’accord sur le nucléaire iranien. Mais de quoi s’agit-il? En 2002, deux sites nucléaires construits en secret ont été découverts en Iran. Les États-Unis ont alors accusé ce pays de chercher à fabriquer des bombes nucléaires, très dangereuses. Durant des années, l’Iran a été mis sous embargo, ce qui veut dire que l’Europe et les États-Unis ont interdit à leurs entreprises, voire à des entreprises d’autres pays, de commercer avec ce pays pour le contraindre (l’obliger) à modifier son comportement. Finalement, un accord a été signé en 2015 et l’Iran a pris des engagements. Ce texte l’empêche de fabriquer une arme nucléaire pendant au moins 10 ans. Les États-Unis ont signé cet accord mais le nouveau président n’en veut pas. Donc il s’en est retiré et cette semaine, il a réimposé des sanctions envers l’Iran. Ce pays ne peut plus échanger d’argent, vendre son pétrole ou vendre des voitures fabriquées chez lui. L’Union européenne a, elle, regretté le rétablissement des sanctions. D’autant que l’Agence internationale pour l’énergie atomique chargée de vérifier l’application de l’accord sur le terrain affirme que l’Iran le respecte bien. Dans différentes villes d’Iran, des manifestations ont lieu car depuis plusieurs mois, la monnaie iranienne, le rial, est en chute libre. Combien vaut-elle? Si on la compare avec le dollar, on observe qu’en mars dernier, un dollar valait 50 000 rials et qu’aujourd’hui, il vaut 100 000 rials. Pour les Iraniens, les prix augmentent et la situation ne va pas s’améliorer avec les sanctions américaines.