Il y a 26 techniciens qui s’occupent de la maintenance des attractions du parc. « Tous les jours, il y a des contrôles, on veille à ce qu’il n’y ait aucune faille possible et un minimum d’arrêts sur les attractions.»

À quelle heure démarre la journée pour un technicien?

Quand le parc est ouvert (il ferme en hiver), une première équipe technique démarre à 6 h pour travailler avant l’ouverture du parc qui se fait à 10 h. Elle termine à 14 h 30. Puis une seconde équipe de techniciens fait des vérifications techniques à partir de 18 h 30, quand le parc est fermé, jusqu’à 21 h 30. Le matin, on se retrouve donc tous devant un tableau reprenant toutes les attractions du parc et je compose les équipes, les envoyant dans telle ou telle zone. Il y a du travail à faire chaque jour, des vérifications et des entretiens à assurer chaque semaine ou chaque mois. Évidemment, quand le parc est fermé (l’hiver), les techniciens font des journées de 8 h à 16 h 30.

Le métier a-t-il évolué beaucoup depuis 10 ans?

La différence avec les attractions d’il y a 10 ans, c’est qu’aujourd’hui il y a de plus en plus d’éléments qui veillent à la sécurité, des voyants qui s’allument,… Ces systèmes, notamment électroniques, sont devenus plus sensibles et il faut tout le temps surveiller ces points-là.

Quelle est la plus ancienne attraction?

La «Radja River», elle a 30 ans. Au niveau technique, il faut chaque matin faire un tour complet du canal (sur lequel glissent les canots) pour vérifier qu’un arbre n’est pas tombé durant la nuit par exemple ou chasser un éventuel renard présent. Il faut aussi vérifier toutes les bouées des canots. Il faut ensuite actionner les pompes pour créer le mouvement dans l’eau mais il faut le faire à huit minutes d’intervalle pour ne pas avoir un raz-de-marée (l’eau qui déborde du canal). Le contrôle matinal prend ainsi 1 h 30.

Et dans d’autres attractions?

Le «Pulsar» regroupe pas mal de prouesses technologiques car c’est une attraction aquatique (dans l’eau) avec un moteur électrique. Tous les matins, on contrôle les roues du bateau (qui se déplace sur des rails), les harnais de sécurité,… On doit toujours faire en sorte que le bateau descende à une vitesse entre 6 et 12 m/seconde. Si ce n’est plus le cas, on intervient et on baisse ou remonte le niveau de l’eau.

Autre attraction: la «Dalton terror». Cette tour de 77 m doit être contrôlée chaque jour. C’est la hauteur d’un immeuble de 26 étages! Un technicien s’attache avec un harnais et gravit la tour par une échelle étroite. Il doit vérifier les moteurs qui se trouvent en haut et parfois remplacer les câbles.

Chaque matin, un technicien fait le tour du «Loup Garou», soit 1 km. Toute la structure est fixée avec des grandes vis, il vérifie qu’il n’y ait pas une vis qui manque.

En cours de journée, une partie des techniciens travaille à l’atelier et d’autres sont positionnés dans le parc pour intervenir quand et si c’est nécessaire.

Quelle formation faut-il avoir pour être technicien dans le parc?

On a des techniciens A2 en électromécanique, des mécaniciens, des électriciens. On peut être engagé à Walibi même sans avoir déjà travaillé ailleurs. On vient d’engager un jeune qui avait fait deux semaines de stage. Il convenait, on lui a donc fait un contrat. Il va acquérir de l’expérience à la fois mécanique et électrique car il devra toucher à tout puisque chaque attraction présente des technologies différentes. Moi, je travaillais dans une fabrique de vis auparavant, je suis ingénieur industriel en électromécanique. Avant, je faisais un peu toujours la même chose. Ici, on ne sait jamais ce qui va arriver dans la journée. Ça bouge tout le temps.