Ce jour-là, Kevin encadre une classe de jeunes d’une quinzaine d’années qui terminent un stage de plusieurs jours à l’Euro Space Center. Les jeunes étudient dans une école internationale à Bruxelles et ils ne s’expriment qu’en anglais. Kevin: «Pour être moniteur ici, il faut connaître plusieurs langues car on reçoit du public, des classes et des stagiaires qui viennent de partout en Belgique et aussi de l’étranger. On a, par exemple, déjà encadré des groupes qui venaient de Dubaï (Asie) ou d’Afrique du Sud. Personnellement, je suis trilingue (comprendre et parler trois langues). Je m’exprime en français, en néerlandais et en anglais. »

Kevin n’était pas spécialement passionné par l’espace: «J’ai fait des études supérieures en gestion d’entreprise. Puis, j’ai travaillé plusieurs années dans une maison de disques à Bruxelles. Mais, j’en avais assez de la vie citadine (à la ville). J’ai déménagé à la campagne dans la région de Transinne et j’ai trouvé cet emploi de moniteur. Le travail me plaît. J’aime bien le contact avec les gens et en particulier avec les jeunes et les enfants. Ils sont spontanés.»

Compte à rebours

Kevin lance la première activité de la journée: faire décoller les fusées que les jeunes ont confectionnées la veille. Les activités vont s’enchaîner au rythme d’environ une par heure. En tout, les moniteurs disposent d’une trentaine d’activités à proposer aux stagiaires. Ils adaptent le programme des journées au niveau, à l’âge et aux goûts des visiteurs. Kevin: «Les moniteurs imaginent régulièrement de nouvelles activités.»

Kevin guide le groupe jusqu’à l’aire (la zone) de décollage des fusées, située dans le jardin du centre. Il aide les jeunes à placer correctement leur engin sur le pas de tir (la zone de lancement). Ensuite, il lance le compte à rebours pour chaque fusée: «Cinq, quatre, trois, deux, un, mise à feu». Certaines décollent, d’autres, pas. Pas de panique, Kevin règle vite le problème et finalement, toutes les fusées se sont envolées.

Kevin: « Il faut être débrouillard pour exercer ce métier, être capable de s’adapter à tous les publics et à toutes les situations et aussi … avoir une bonne voix. On doit sans cesse parler fort pour se faire comprendre de tous.La voix se fatigue vite.»

Tout en faisant décoller les fusées, Kevin garde un œil sur sa montre. Il

est temps de passer à une autre activité. Le groupe rejoint l’auditorium pour un quiz sur la conquête de l’espace. Les stagiaires ne s’ennuient pas une minute et ils apprennent plein de choses. Le plus dur sera de redescendre sur Terre!