Des enfants privés de liberté… Combien y en a-t-il? Certains disent un million dans le monde. Mais cette estimation n’a jamais été vérifiée.

Si l’on veut faire respecter les droits des enfants, alors il faut avoir une information précise sur le nombre des enfants concernés, leur âge, leur nationalité… Il faut aussi connaître les motifs, les durées et les lieux de leur détention.

De plus en plus d’enfants concernés

Une étude mondiale a donc été demandée par l’Assemblée générale des Nations unies (une organisation qui rassemble presque tous les pays de la planète et se donne pour mission de défendre la paix dans le monde).

Selon les Nations unies, il y a de plus en plus d’enfants privés de liberté. La privation de liberté bloque non seulement le développement de l’enfant et sa capacité à avoir une vie saine et positive, mais elle représente aussi un coût pour le budget de l’État (du pays).

Qui sont les enfants privés de liberté en Belgique?

Eva Gagneux, de Défense des Enfants International (DEI)-Belgique répond:

«D’abord, qu’est-ce qu’un enfant? Un enfant, selon le droit belge et le droit international, est toute personne âgée de moins de 18 ans. Même si au quotidien, on parlera plutôt de bébés, d’enfants ou d’adolescents, selon le droit, tous les moins de 18 ans sont des enfants. Concernant le nombre précis d’enfants privés de liberté, nous n’aurons certainement pas de réponses avant septembre.»

De quels enfants parle-t-on ?

« Il y a notamment les enfants privés de liberté dans le cadre de l’administration de la justice. Cela concerne par exemple les enfants détenus dans des commissariats de police alors qu’ils ont été arrêtés. Des enfants placés en IPPJ (Institutions publiques de protection de la jeunesse). Quand un jeune a commis un fait particulièrement répréhensible (un fait qui, s’il était commis par un adulte, serait qualifié d’infraction), le Tribunal de la jeunesse peut confier ce jeune, s’il a plus de 12 ans, pour une période déterminée à une IPPJ.

Il y a aussi les enfants privés de liberté pour des motifs liés à la migration. Des enfants peuvent être privés de liberté parce qu’ils n’ont pas les bons papiers pour rester en Belgique. Cela arrive aussi ailleurs dans le monde.

Il y a également les enfants vivant dans des lieux de détention avec leurs parents. En Belgique et dans beaucoup d’autres pays du monde, il est possible que des bébés vivent en prison avec leur mère (dans des prisons pour femmes). En Belgique, il est possible qu’un bébé vive en prison avec sa mère jusqu’à l’âge de trois ans au maximum.»