Jusqu’au 26 août, le MiLL à La Louvière (province du Hainaut) accueille «Nuances d’acier », une exposition consacrée au passé sidérurgique (quand on traite le fer et l’acier) de La Louvière. La ville s’est développée voici presque 150 ans autour de charbonnages et d’usines comme celles de Gustave Boël (créée en 1853) où l’on fabriquait de l’acier. L’usine Boël a marqué l’histoire de La Louvière. Aujourd’hui, elle appartient à l’entreprise NLMK, qui continue à y travailler l’acier.

L’exposition «Nuances d’acier » rassemble des peintures, des sculptures, des gravures, des photos, des vidéos, des installations artistiques… inspirées des charbonnages, des usines sidérurgiques, du travail des ouvriers… Certaines œuvres ont été spécialement créées pour l’expo par huit jeunes artistes qui ont visité les anciennes usines Boël.

Une sculpture en métal

Les élèves de 3e année de l’école communale de Saint-Vaast (près de La Louvière) ont parcouru l’expo, guidés par Françoise, animatrice au MiLL. Puis, ils ont rejoint l’atelier créatif pour réaliser une sculpture en métal. Françoise explique: «Pour réaliser la sculpture, vous allez utiliser une technique de moulage au sable, employée dans l’industrie pour fabriquer des pièces en métal.»

Le principe? On réalise, dans du sable spécial, une empreinte en creux de la forme qu’on souhaite. Puis, on coule (verse) du métal fondu dans les creux. En refroidissant, le métal prend la forme de l’empreinte.

Avant de couler le métal, il faut donc fabriquer l’empreinte de la sculpture dans le sable. Chaque élève a devant lui un moule en métal, rectangulaire et sans fond, posé sur une feuille de papier journal. Chacun pose un objet en métal (vis, plaque, ciseaux…) au fond du moule. C’est la forme de base de la sculpture.

Ensuite, il faut tasser du sable spécial avec les doigts autour et au-dessus de la pièce en métal. Quand on le tasse, ce sable a la particularité de devenir dur et figé. Il faut tasser du sable jusqu’en haut du moule. L’opération prend du temps et exige de la force.

Quand le moule est rempli à ras bord de sable bien tassé, on le retourne. L’objet en métal, que l’on avait déposé au fond, est pris dans le sable. On l’enlève délicatement. L’empreinte de l’objet apparaît en creux dans le sable. Françoise propose aux enfants de compléter cette empreinte en faisant travailler leur imagination.

La coulée

Le moment de couler la sculpture est arrivé. L’opération se déroule dehors. Michaël, un autre animateur du MiLL, a fait fondre de l’aluminium (un métal) dans un creuset (une sorte de four). Les enfants ne coulent pas eux-mêmes le métal. Le risque de brûlure est trop grand. La température du métal fondu est de 700 à 800 °C. C’est quatre fois plus qu’un plat qui sort du four!

Françoise et Michaël coincent le creuset entre deux longues barres de métal et versent prudemment le métal fondu sur les moules de sable. Les enfants observent tous leurs gestes. Waouh, c’est impressionnant! De la fumée et des flammes se dégagent du métal en fusion (fondu et liquide).

Après quelques minutes, Françoise décolle les sculptures de leur moule de sable et les plonge dans un seau d’eau pour les refroidir totalement. Enfin, on peut admirer les œuvres. Chaque élève repart avec sa sculpture et avec le sentiment d’avoir vécu une opération un peu magique.

Le moulage au sable en photos et la coulée en vidéo sur le site du JDE: