La sonnette retentit, les élèves se précipitent dans la cour qui porte une plaque de rue: «Cour du Fair-play». Denise, Eliott, Luciano et Alice, tous en 6e primaire, tentent de définir le fair-play: «C’est quand on admet notre défaite, qu’on ne se vante pas d’avoir gagné. C’est ne pas tricher et, si on triche, on le reconnaît. Si on perd, on ne pleure pas. »

En début d’année scolaire, l’école organise une journée de l’ambassadeur du fair-play. C’est une journée sportive «pour le plaisir», lors de laquelle l’école accueille un sportif de haut niveau. Cette année, c’était Giovanni Bozzi, ancien entraîneur de basket. On y parle de fair-play et de solidarité… tout comme on le fait lors de la messe de rentrée (cette école étant catholique, elle organise deux messes, deux cérémonies religieuses, chaque année).

Pas que dans le sport

On parle souvent du fair-play dans le cadre du sport. Mais cet état d’esprit peut imprégner toute la vie scolaire, même en dehors des cours d’éducation physique!

Ici, par exemple, des élèves sont «stewards» pendant les périodes de récréation. Ils ont des responsabilités, aident à organiser, améliorer et faciliter le vivre-ensemble.

Cette semaine, c’est le cas d’Alice et Denise. Des élèves les attendent, en file, devant un local fermé. Denise et Alice s’y engouffrent et ouvrent une petite fenêtre. Elles distribuent des diabolos, cordes à sauter, balles de tennis, ballons… et notent qui prend quoi. «S’il y a un problème dans la cour, on intervient, explique Alice. À la fin de la récré, on récupère le matériel qu’on a prêté. Si un élève n’a pas rendu le ballon qu’il a emprunté, on va dans sa classe pour le lui réclamer.»

Eliott explique qu’il y a aussi des stewards chargés de rester avec les élèves malades: «Comme ils ne peuvent pas aller dehors, ils restent dans un local où il y a des jeux et les stewards jouent avec eux.»

Avant de partir, Luciano et Eliott nous emmènent devant le grand puzzle du fair-play. Chaque fois qu’un élève remarque qu’un autre élève a posé un geste fair-play, il le fait savoir aux enseignants. L’élève qui a été fair-play reçoit une pièce de puzzle qu’il peut coller. Peu à peu, au fil des gestes positifs, l’image prend forme. On y découvre des personnalités connues pour leur esprit… fair-play!