Dès septembre, les 30 élèves de 6e année ont travaillé au potager pour «le nettoyer un peu», puis planter des légumes qui pouvaient passer l’hiver: des choux chinois, des carottes,… Ceux-ci ont trouvé une place juste à côté des poireaux plantés, eux, par les élèves de la 6e année de l’an passé.

Ensuite, un projet d’une serre est né. «On peut ainsi cultiver des tomates, des poivrons,… On a semé des tagètes (appelés aussi œillets d’Inde) dans des bacs placés dans le couloir. On va aller les planter dans le potager. Les tagètes éloignent les pucerons, mouches et chenilles.»

Dans cette classe, un élève sur trois a un potager chez lui. Mais tous n’y vont pas nécessairement pour planter ou observer ce qui s’y passe. Cela veut dire que, pour plus de deux élèves sur trois, ce potager d’école est une vraie découverte.

Leur professeur, Philippe Mambourg, leur rappelle que le premier but de ce jardin, c’était de prendre de nouvelles habitudes alimentaires plus saines. Comment les enfants comprennent-ils cela? «Des tomates, il y en a tout le temps dans les magasins. Ces légumes sont amenés de loin. Mais on sait qu’il vaut mieux manger des fruits et des légumes quand c’est la saison.»

Le potager les aide-t-il à connaître les légumes de saison? Les enfants l’affirment. Un autre but était de partager au sein du quartier. Tous les habitants peuvent venir se servir, mais à plusieurs conditions: se servir avec modération et ne récolter que des légumes qui sont à maturité. Ils peuvent aussi semer ou repiquer d’autres légumes et, bien sûr, continuer l’entretien du jardin. «Ces personnes apportent des choses à planter ou nous aident à retirer les mauvaises herbes. Pendant les vacances, elles pourront venir en prendre soin.»

Chaque vendredi après-midi, différents ateliers sont organisés: cuisine, couture, potager… Les élèves passent donc travailler au potager à tour de rôle. Là, ils vont commencer à créer un compost!