Luiz Inacio Lula da Silva est né en 1945 dans une famille très pauvre du nord-est du Brésil (Amérique du sud). À 14 ans, il commence à travailler dans la métallurgie (travail du métal). En 1975, il prend la tête du syndicat des métallurgistes (groupe qui défend les travailleurs métallurgistes).

En 2003, il est élu président du pays. C’est incroyable, car il n’est presque pas allé à l’école! Réélu en 2006, il reste président jusqu’en 2010. Au cours de ces années, il agit en faveur des plus pauvres. Environ 30 millions de Brésiliens seraient sortis de la pauvreté à cette époque.

Lavage-express

Il y a quatre ans, la justice brésilienne a commencé à enquêter sur de nombreux actes de corruption à tous les niveaux de pouvoir du pays: des décideurs auraient reçu régulièrement de l’argent ou des «cadeaux», en cachette, en échange de faveurs. C’est interdit par la loi.

Cette grande enquête judiciaire est appelée Lavage-express. Des élus de tous les niveaux et de tous les partis sont touchés, ainsi que des grands patrons. Parmi les personnes mises en cause, l’ancien président Lula! La justice l’a même condamné à 12 ans et un mois de prison parce qu’il aurait reçu, d’une entreprise, un appartement en bord de mer. En échange, il aurait permis à cette entreprise d’obtenir des contrats pour l’État. Lula nie (dit que c’est faux), jure qu’il n’y a aucune preuve et que c’est une manœuvre politique pour l’empêcher de se présenter à la prochaine élection présidentielle, en octobre prochain.

Le 7 avril, Lula est entré en prison. Il déclare qu’il continuera à se défendre et qu’il se présentera malgré tout à l’élection d’octobre. La justice devra déterminer s’il est autorisé à participer à cette élection. Pour le moment, les sondages (enquêtes faites auprès d’une partie des gens) indiquent que Lula pourrait obtenir 35% des voix (des votes). Le deuxième n’aurait que 18%. Lula gagnerait donc l’élection, d’après ces sondages. Mais s’il est en prison, que se passera-t-il?

Depuis plusieurs jours, des milliers de partisans (qui soutiennent Lula) se mobilisent pour réclamer sa libération. Mais une autre partie de la population voit Lula comme un «bandit», un «voleur», qui mérite d’être emprisonné. Le pays est vraiment divisé.