Connaissez-vous la ville de Prague? C’est la capitale de la République tchèque.

Il y a 50 ans, Prague était la capitale d’un plus vaste pays: la Tchécoslovaquie. Si l’on parle du «printemps» de Prague, c’est parce que des événements marquants y ont lieu au printemps 1968…

À cette époque, le monde était divisé en deux blocs: l’Est, dirigé par l’URSS (la Russie d’aujourd’hui et d’autres pays) et l’Ouest, emmené par les États-Unis. La Tchécoslovaquie faisait partie du bloc de l’Est qui était communiste, cela veut dire que, dans ces pays, tout appartenait à l’État (maisons, usines, fermes, terrains…) et personne ne possédait rien. L’État s’occupait de tout: loger ses habitants, leur fournir nourriture, soins de santé,… Tout était décidé par le Parti communiste qui planifiait tout, refusant aussi souvent toute opposition ou critique. En Tchécoslovaquie c’était aussi comme ça.

Un printemps où renaissait l’expression

Mais le 5 janvier 1968, le Premier secrétaire du Parti communiste tchécoslovaque est remplacé par Alexandre Dubcek. Rapidement, cet homme engage une série de réformes (changements). Le 5 mars, il fait supprimer la censure (la limitation de la liberté d’expression). Des écrivains emprisonnés pour délit d’opinion (parce qu’ils avaient des idées interdites par le pouvoir) sont libérés. Cela veut dire que, désormais, les Tchécoslovaques peuvent s’exprimer. Des opposants se mettent à critiquer ce qui se passe, des journalistes posent des questions… La parole commence à se libérer. En avril, Alexandre Dubcek annonce vouloir faire du «socialisme à visage humain».

Mais cela inquiète et fâche le «grand frère» communiste, c’est-à-dire l’URSS. Le pouvoir soviétique craint que la Tchécoslovaquie serve d’exemple à d’autres pays du bloc de l’Est. Dans la nuit du 20 au 21 août 1968, les troupes soviétiques, est-allemandes, polonaises, hongroises et bulgares entrent en Tchécoslovaquie. Au total, 750 000 soldats, 6 300 chars, 800 avions seront envoyés pour mettre fin au Printemps de Prague. 137 personnes perdront la vie à la fin de ce Printemps…