Depuis 2014, des rebelles occupent une partie du territoire du Yémen, dont la capitale Sanaa. Ce sont des rebelles, les Houthis, qui sont de religion musulmane mais dans la branche chiite (il y a deux courants dans la religion musulmane: chiite et sunnite).

D’autres pays de la région, des musulmans de la branche sunnite, ont décidé d’intervenir car ils ne veulent pas être encerclés par des chiites.

Ces pays sont l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar, le Bahreïn, le Pakistan, la Jordanie, l’Égypte, le Soudan… Les États-Unis sont également de leur côté.

Les rebelles houthis, eux, ont le soutien de l’Iran.

Une crise humanitaire

Cette guerre a déjà fait près de 10 000 morts et 53 000 blessés, dont de nombreuses personnes dans la population. Pour l’ONU, c’est la «pire crise humanitaire du monde». La nourriture, les médicaments manquent ou sont très chers. 8,4 millions de personnes sont au bord de la famine (risquent de mourir de faim) et des maladies graves se répandent. En 2017, l’Arabie saoudite a aggravé la situation en bloquant les accès au pays par la terre, la mer et les airs, après une attaque des Houthis. En faisant cela, l’Arabie saoudite empêche aussi le passage des organisations d’aide humanitaire, or une grande partie de la population en dépend.

Pour ajouter à la difficulté de la situation, samedi 31 mars, un incendie a détruit 50 tonnes de produits alimentaires qui étaient dans un dépôt (lieu où on entrepose des stocks) du Programme alimentaire mondial, l’organisme d’aide alimentaire de l’ONU.

Une enquête est en cours pour déterminer les causes de cet incendie.

Des enfants victimes

La ville de Hodeida, dans l’ouest du Yémen, est un passage très important pour atteindre les régions affectées par la guerre. Le 2 avril, plusieurs enfants ont été tués lors d’une attaque dans cette même ville. Certains ont été blessés et d’autres sont portés disparus. C’est l’Unicef, qui défend les droits de l’enfant et qui dépend de l’ONU (Organisation des Nations unies, chargée de la paix dans le monde), qui l’a annoncé. Pour l’organisation, c’est «l’une des attaques les plus meurtrières pour les enfants depuis l’escalade (augmentation rapide) dans le conflit».