Marco Polo n’a que 17 ans lorsqu’il débute son voyage depuis Venise vers la Chine. L’aventurier italien fait partie d’une famille de riches marchands vénitiens (de Venise) qui avaient l’habitude de voyager.

En 1271, il part avec son père Niccolò et son oncle Matteo et emprunte la route de la soie, du nom de la plus précieuse marchandise que, pendant très longtemps, les Chinois ont été les seuls à fabriquer. Cette route terrestre relie la Syrie médiévale (aujourd’hui, la Turquie) à la ville de Chang’an (aujourd’hui Xi’an) en Chine.

En arrivant, Marco Polo se fait remarquer par l’empereur de Chine Koubilaï Khan qui lui confie des missions. Son voyage durera 24 ans. À son retour en Italie, il participe à une guerre entre Venise et Gênes et est emprisonné. Il partage sa cellule avec l’écrivain Rustichello de Pise. Marco Polo lui raconte son voyage et l’écrivain rédige. De cette discussion naîtra Le Livre des merveilles, un récit qui a influencé Christophe Colomb.

Nouveau continent

Aidé de sa boussole magnétique (voir encadré en page 3), le navigateur italien Christophe Colomb, cherche à découvrir une route maritime pour atteindre l’Asie en faisant cap (allant) vers l’ouest. Passer par la terre n’est plus possible car la Chine en empêche l’accès. Ce que le marin ne sait pas, c’est qu’il y a un continent encore inconnu (et qui n’existe pas sur les cartes) entre les deux: l’Amérique.

En 1492, il arrive à Cuba (voir la carte « La découverte du monde») mais pense être en Asie. Jusqu’à sa mort, il sera convaincu d’avoir atteint son but. C’est le marin italien Amerigo Vespucci (photo au centre), à qui l’Amérique doit son nom, qui a compris le premier qu’il s’agissait d’un nouveau continent.

La route des Indes

Tout comme Christophe Colomb, le navigateur portugais Vasco de Gama a pour objectif d’ouvrir une route par la mer vers l’Asie. Sauf que lui part vers le sud et l’est. Il devient le premier Européen à contourner l’Afrique par le cap de Bonne-Espérance et à ouvrir la route des Indes, qui sera longtemps l’unique passage maritime entre l’Europe et l’Asie.

Le premier tour du monde

Avec cinq navires et 250 aventuriers portugais, italiens, français, grecs, anglais, Ferdinand de Magellan, qui n’est plus soutenu par la cour du Portugal (le roi et son entourage), décide en 1519 de partir en expédition pour aider les Espagnols. Ils veulent savoir où sont les Moluques (ensemble d’îles à l’est de l’Indonésie, très intéressant pour ses épices) et, surtout, si ce territoire leur appartient. Depuis le traité de Torsedillas, le Nouveau Monde est partagé entre les Espagnols et les Portugais.

Après avoir longé la côte de l’Amérique du Sud, Magellan cherche un passage vers l’océan, découvert quelques années plus tôt et baptisé «mer du Sud». Il découvre un détroit (bras de mer entre deux terres) de 611 km auquel il donnera son nom, puis le plus grand océan du monde. Il lui faudra trois mois et 20 jours pour le traverser. L’eau étant très calme, il le baptise « Pacifique».

Arrivé aux Philippines, le navigateur est tué d’une flèche empoisonnée. Sur les cinq navires, seul le Victoria atteindra Séville avec 18 survivants, dirigé par l’explorateur Juan Sebastiàn Del Cano qui apportera donc la preuve que la Terre est ronde.