Le continent Antarctique, situé autour du pôle Sud, est une immense calotte glaciaire (glacier très étendu) vieille de plusieurs milliers d’années. Un véritable désert où la température moyenne varie entre -20 °C sur les côtes et -55 °C à l’intérieur. C’est dans cet environnement que se lance, en octobre 1911, la course entre deux équipes pour atteindre le point le plus au sud de la surface de la Terre.

La première est dirigée par le Norvégien Roald Amundsen, qui a déjà participé à la Belgica, première expédition scientifique en Antarctique, aux côtés du Belge Adrien de Gerlache. Il est accompagné de quatre hommes, 52 chiens et quatre traîneaux.

Face à lui, le Britannique Robert Falcon Scott (voir photo au centre), parti avec quatre hommes et des poneys pour transporter le matériel. Amundsen et son équipe, très entraînés, arrivent les premiers le 14 décembre, avec un mois d’avance sur le commandant Scott. Ce dernier n’y parvient avec ses coéquipiers que le 17 janvier 1912 alors que le drapeau norvégien flotte déjà, signe de la victoire d’Amundsen.

Après cette arrivée au pôle, les problèmes s’enchaînent pour Scott et ses hommes. Les poneys ne résistent pas au climat. L’équipe est retardée par un blessé qu’elle refuse d’abandonner et reste bloquée par une tempête de neige à 18 km d’un dépôt de vivres (nourriture). Ils meurent d’épuisement sur le chemin du retour. L’actuelle base (station de recherche) américaine Amundsen-Scott, située à 250 m du pôle Sud, rend hommage aux deux aventuriers.

Le pôle Nord à tout prix

L’explorateur américain Robert Edwin Peary a poursuivi un seul but toute sa vie: être le premier à atteindre le pôle Nord, situé au cœur de l’océan Arctique. Il est accompagné de Matthew Henson, navigateur et conducteur de traîneau expérimenté.

Avant de s’attaquer à son objectif, il fait plusieurs séjours au Groenland pour s’adapter au climat polaire. Il apprend les techniques des Esquimaux (peuples vivant en Arctique) en matière de nourriture, vêtements, moyens de transport, les plus adaptés à cet environnement. Après plusieurs tentatives, il s’élance au printemps 1909, accompagné d’autres équipes.

Début avril, Peary est seul en course avec Henson et quatre Inuits. Il atteint le pôle Nord le 6 avril 1909, mais son exploit est remis en cause par un autre explorateur américain, Frederick A. Cook. Ce dernier assure l’avoir déjà fait un an plus tôt. Peary ayant plus de preuves en sa possession que Cook, le Congrès des États-Unis décide de le couronner, même si des historiens en doutent. La première expédition reconnue par tous est celle de 1926, réalisée par Roald Amundsen -déjà parvenu au pôle Sud- et par l’Italien Umberto Nobile.