Rose a claqué la porte de la maison. Ses parents se disputent trop et la fillette préfère aller vivre chez son papy qui habite dans la même rue.

Le grand-père est un passionné de maquettes. Il est justement occupé à réaliser celle du Titanic, un bateau réputé pour être le plus grand et le plus luxueux jamais construit au moment de son lancement. Le vieil homme voit tout de suite que Rose a besoin d’un canot de sauvetage. Il installe donc sa petite-fille dans la chambre que sa maman occupait il y a trente ans. D’ailleurs, celle-ci arrive pour embrasser sa fille et lui dire qu’elle peut revenir à la maison quand elle veut et dans tous les cas, le jour où Rose, en grandissant, aura dépassé la ligne qu’elle indique sur la porte de la garde-robe.

Voilà, tout est clairement défini, la cohabitation entre Rose et son grand-père va pouvoir commencer. Et les surprises vont arriver.

Qu’en dit Falzar, le scénariste ?

« L’idée m’est venue au Jardin du Luxembourg à Paris. Il faisait beau et trois papys jouaient aux cartes. Il y avait une petite fille qui les accompagnait. Elle devait être sous la garde de son grand-père. C’était un tableau assez amusant car l’enfant n’avait pas l’air de s’ennuyer. C’était il y a 20 ans mais j’ai conservé l’idée de raconter une histoire à ce sujet. »

Rose, le canot de sauvetage de son grand-père Titanic

« Il y a une phrase qui dit que la vieillesse est un naufrage. Je voulais montrer que Rose était un peu le canot de sauvetage de son papy. Elle est un rayon de soleil. Mais on découvre aussi que c’est différent de rendre visite à son grand-père ou de vivre avec lui 24 heures sur 24. Les deux personnages ont des rythmes de vie complètement différents. »

Pour Rose, c’est la découverte du passé de petite fille de sa maman

« Elle découvre la toise qui mesurait l’évolution de la taille de la maman. Elle découvre en fait la vie de sa maman autrefois mais aussi l’intimité de son papy. Entre eux, il y a aussi des tensions. Le papy supporte mal que Rose soit devant son écran pour jouer, notamment. Mais pour l’enfant, être chez lui, c’est retrouver malgré tout un havre de paix. Les parents restent sympas mais ils sont dans leurs négociations de couple. Au final, la complicité entre Rose et son papy va grandir et l’humour n’est jamais loin. « 

Le dessin semble être réalisé au crayon

« Oui, on s’est un peu inspiré de la série Mamette, de Nob. On voulait un dessin rond. Et du côté du scénario, je voulais qu’il y ait de l’émotion, de la tendresse et de l’humour. C’est encore trop rare, en bande dessinée. C’est difficile de rendre l’émotion en bande dessinée. »

Est-ce le début d’une série?

« Nous travaillons sur un second tome. L’éditeur nous suit, on verra. Dans le 2e tome, il faudra évidemment que la maquette du Titanic du grand-père se termine et il y a aussi la date butoir où Rose dépassera la marque indiquée sur la toise (moment où elle est censée rentrer chez ses parents). »