Jack Jakoli écrit des thrillers (romans à suspense) pour adultes. Depuis peu, il écrit des livres pour la jeunesse. Il vient de publier un roman dans lequel c’est le lecteur qui est le héros. C’est lui qui décide ce qui va se passer dans le récit. « La malédiction de la sorcière-cheval » se déroule dans des villages du sud de la Wallonie. Comment écrit-on ce genre de livre? Pourquoi s’être inspiré d’une légende wallonne? Nous avons interrogé l’auteur. 

« La malédiction de la sorcière-cheval« , c’est l’histoire d’Alex, Leslie et leur grand-père. Un soir de Noël, les deux enfants décident d’aller jeter un coup d’œil dans le grenier de leur grand-père. En lisant un grimoire qui se trouvait là, ils se retrouvent coincés dans les Ardennes belges du XVIe siècle (les années 1500) où ils devront arrêter la sorcière-cheval, une sorcière qui effraie les habitants.

Victoire ou échec ? C’est à toi de choisir

« La malédiction de la sorcière-cheval » est un livre qui utilise le principe de « Un livre dont tu es le héros« . C’est toi qui choisis l’histoire. Choisis ton chemin, prends la bonne décision pour mettre fin à la malédiction. Jack Jakoli a lui-même été un grand fan de ce type roman.

« Ce système de jeu permet d’accrocher les enfants. Le but, c’est de les faire lire. Dans le livre, en fonction de tes choix, tu peux perdre ou gagner. Il n’y a rien de grave. C’est comme un jeu de rôle. Le tout, c’est de s’amuser« , nous explique Jack Jakoli.

« La représentation de la lecture est très présente dans l’histoire. L’aventure commence quand les personnages lisent le grimoire. Ils doivent avancer dans les chapitres et terminer l’aventure pour sortir du grimoire et retrouver leur vie normale. »

Les légendes belges

La légende de Marie De Gobaille est une légende de Saint-Hubert (province du Luxembourg). « Ce que je trouve intéressant avec les Ardennes, c’est le fait qu’il y a beaucoup de forêts. Dans cet endroit, il y a une sorte d’inquiétude qui est propice à la fantasy et à l’intrigue. » L’histoire se passe dans les villages de Mirwart, Smuid et Arville. Trois villages, trois personnages. « J’aimais bien l’idée des trois personnages qui, à un moment dans l’histoire, sont séparés. Chacun se retrouve dans un village différent et doit se débrouiller de son côté. »

Jack Jakoli a encore de nombreuses histoires en tête. « La malédiction de la sorcière-cheval » est le premier opus d’une série qui reprendra les contes et légendes de Belgique.

Comment Jack Jakoli a construit un livre comme « Deviens le héros »?

« En fait, j’ai eu la chance de tomber sur un programme où je peux mettre les chapitres dans des bulles et on peut relier les éléments entre eux. J’ai monté une arborescence pour construire le fil de l’histoire. J’ai présenté le plan à Auzou (la maison d’édition). Une fois que la structure a été validée, j’ai commencé à rédiger en fonction de cette arborescence. »

De policier à auteur

Jack Jakoli écrit des livres, mais il est aussi policier. Un métier qui lui donne de nombreuses pistes quand il rédige des romans. « Pour les thrillers, je m’inspire de mon métier. Pour la jeunesse, c’est moins le cas. Maintenant, mon métier m’aide au niveau de la manière de construire des romans comme celui-ci. Il faut de la structure. Pour les romans jeunesse, j’ai plutôt tendance à m’inspirer de mon enfance et de mon adolescence. »

« J’ai toujours écrit. J’ai une facilité de m’exprimer par écrit, plus que par la parole. Suite à une jambe cassée, j’ai dû rester immobilisé plusieurs semaines. Après avoir regardé tous les films de Marvel possibles et imaginables, je m’ennuyais. J’ai décidé d’écrire un livre et j’y ai pris goût. J’ai eu la chance d’être publié rapidement. »