Alain Moreau a toujours été fasciné par la miniature. Pour voir ce qu’il crée, regarde ceci. Dans ce spectacle, il bouscule la répartition des rôles entre les papas et les mamans.

Comment devient-on un créateur de marionnettes ?

«  Enfant, en BD, j’ai adoré Isabelle et le tableau enchanté. Dans cette histoire, Isabelle achète un tableau qui représente un château. Elle le met au mur et la nuit, elle se rend compte qu’il y a une lumière à la fenêtre du château. Quelqu’un y habite! Un jour, le propriétaire de ce château sort du tableau… »

Le petit Noël de Franquin parle aux personnages des panneaux de signalisation.

« Autre coup de coeur : le personnage du petit Noël, créé par Franquin (le père du Marsupilami). Ce jeune Noël va rencontrer les personnages qui garnissent les panneaux de circulation routière. Et ces derniers vont s’animer, lui parler… »

Dans son atelier, Alain Moreau explique une création

Des marionnettes trouvées dans une malle au grenier

« Enfant, j’avais trouvé des marionnettes dans une malle du grenier à la maison. Mon frère et moi, on avait même monté un petit théâtre. Puis j’ai suivi des secondaires artistiques.  Comme comédien, je ne me sentais pas tout à fait à l’aise. Pour ma part, c’est en clown que je me sentais le mieux. Durant mes études, j’ai monté des décors, fait de la scénographie, créé des accessoires comme des perruques… J’ai terminé le conservatoire et j’ai été engagé pour jouer le lapin dans Alice au pays des merveilles. J’y ai croisé une marionnettiste. »

Son premier spectacle a été joué plus de 500 fois

« Il n’y avait pas de paroles et en fait, il n’y a jamais de paroles dans mes spectacles. Dans ce premier spectacle, le Tour du Bloc, c’était des marionnettes à gaine : on les manipulait en plaçant la main à l’intérieur du costume : on passait un ou deux doigts dans le cou et les autres doigts dans chacun des bras, ce qui permettait d’exercer un contrôle direct sur les mouvements. À partir de ce spectacle, ma vie avec les marionnettes a démarré et j’ai fondé le Tof Théâtre ! »

35 ans à faire évoluer la manipulation des marionnettes

« Chaque fois que je voulais raconter quelque chose, je créais des marionnettes et j’adaptais la manipulation. Il y a 35 ans, dans Radio Tom, Tom Pouce était une marionnette de table. Cela veut dire qu’elle est animée par derrière au moyen d’un guide fixé sur la tête. Pour faire de la super belle manipulation, on peut aller jusqu’à trois comédiens qui s’occupent de la même marionnette, faisant oublier qu’elle est une marionnette. « 

Devenue à taille humaine, la marionnette en manipule d’autres !

« J’ai commencé à fabriquer des marionnettes à taille humaine. En jouant en rue, il arrivait alors que les gens du public s’adressent au comédien et pas à la marionnette. Puis l’idée que la marionnette manipule elle-même une marionnette est née. C’était le cas dans Les Bénévoles, ces marionnettes de personnes âgées manipulaient d’autres marionnettes. »

Les Bénévoles, ces marionnettes de personnes âgées qui manipulaient d’autres marionnettes

MAboule: un des rares événements dédiés à l’art de la marionnette d’aujourd’hui en Belgique

Du 16 au 18 décembre, à Genappe (en Brabant wallon), là où existe le TOF Théâtre, le festival international MAboule proposera près de 60 représentations !

Il y aura notamment Automata Carrousel. Les automates de Geert Hautekiet sont des machines à raconter des histoires entièrement mécaniques. Chaque petite loge permet d’actionner et de mettre en mouvement les engrenages en bois…

Automata est une œuvre d’art, entièrement réalisée à partir de bois recyclé, de vieux fer, de cuivre et d’une bonne dose d’humour!


https://maboule.be