Ville ou village ?

J’ai grandi dans un village, à Moustier-sur-Sambre (province de Namur). J’ai été vers la ville parce que c’était là, pour moi, que ça allait grouiller, là que j’allais pouvoir planter des petites graines de mes rêves. 

Paris ou Bruxelles ?

Bruxelles. Je suis partie à Paris quand j’avais 19 ans pour voir mon amie Charlotte Abramow, qui étudiait là. Je suis restée une semaine chez elle et je suis tombée amoureuse de la ville… Je ne suis pas rentrée chez moi. Pour mes parents, c’était dur. Mais j’avais un appel de liberté et d’ambition. Finalement, je suis revenue près des miens, du côté de Bruxelles, il y a quelques années parce que je suffoquais dans la ville.

Danse ou chant ?

Chant. Quand on est en accord avec ce qu’on sort au niveau de la voix, le corps suit. Mais c’est vrai que j’ai commencé par la danse, en fait. À la base, je voulais être danseuse classique mais j’ai eu une grosse blessure quand j’avais 15 ans. J’ai été alitée longtemps. J’ai beaucoup dessiné à ce moment-là puis je me suis dirigée vers des études de graphisme, de dessin. J’adorais ça. Puis à Paris, j’ai rencontré des musiciens, j’ai commencé à écrire des textes, des poésies, puis j’ai fait de la musique.

Musique ou peinture ?

Impossible de choisir parce que j’ai besoin des deux pour avoir un équilibre. La musique, c’est propager quelque chose alors que la peinture me permet d’être dans l’introspection, silencieuse, seule dans ma bulle.

Frères ou sœurs ?

J’ai un frère jumeau. J’ai grandi avec deux frères donc j’étais un peu « martyrisée » entre les deux. Et maintenant, je prends très à cœur mon rôle de grande sœur parce que j’ai une demi-sœur.
Sinon, hors du milieu familial, j’aime bien parler de sororité, où les femmes ne sont plus rivales mais semblables, sœurs. Ça change tout. On est construites avec un sentiment de compétition, de jalousie. C’est dommage, je trouve.

Bleu ou rose ?

Bleu, parce que c’est le nom de mon petit poisson, un poisson combattant. C’est un poisson superbeau et quand tu mets un miroir devant lui, il se gonfle et il attaque ! C’est en adoptant ce petit poisson que j’ai eu l’idée du nom de mon album. Le bleu m’évoque aussi mon parcours. Je pensais à la mer. Quand je suis arrivée à Paris, j’étais déchaînée, euphorique, j’avais envie d’explorer la ville dans tous ses recoins. Et puis tout doucement, la mer s’est calmée.

Pop ou électro ?

Je suis dans la pop mais j’ai baigné dans l’électro, enfant, parce que mes parents écoutaient énormément de house, de Daft Punk… Après, j’ai trouvé ce qui me faisait vibrer dans la world music, la musique du monde, et j’en ai pris un peu des influences dans ma pop, qu’elle soit dansante, chaude, colorée.
Par contre, je me lance dans un side-project, un projet parallèle à mon projet pop. C’est un projet de musique électronique que je forme avec mon copain. Ça s’appelle Desiderata, un nom qui vient d’un poème de Max Ehrmann qui parle de la quête du bonheur. On va faire des DJ sets. Je ne serai plus devant la scène mais derrière la musique.

Claire Laffut lisait le JDE quand elle était petite !

Quand nous l’avons rencontrée, elle a partagé un souvenir à propos du journal de son enfance :