Le KIKK Festival se déroule du 27 au 30 octobre à Namur. Parmi les activités proposées, il y a des ateliers spécialement dédiées aux jeunes. Dont un qui se nomme « Masques augmentés ». Nous avons discuté du projet avec Guillaumit, l’artiste à l’origine du concept.

C’est quoi un masque augmenté?

C’est un joli masque, un bel objet qui existe par lui-même mais à partir duquel on peut aussi déclencher des animations virtuelles en s’aidant d’une tablette ou d’un téléphone. Sur l’écran, on peut voir sortir des choses du masque. C’est une sorte de masque avec des superpouvoirs.

Avec la réalité augmentée, on n’est pas dans le virtuel où ce qu’on voit « n’existe pas ». C’est plutôt ajouter quelque chose de virtuel à quelque chose qui existe déjà.

D’où vous est venue cette idée de masque augmenté ?

C’était dans le cadre du carnaval de Bordeau (France). Je suis parti du principe, assez simple, que quand il se passe quelque chose dans la rue, on sort son téléphone portable pour le filmer. Et le masque, aujourd’hui, dans nos références, c’est plus un filtre sur les réseaux sociaux qu’un masque en papier. L’idée était donc de travailler sur cette dynamique tout en interrogeant sur notre utilisation des téléphones. Comme ils ne sont pas amenés à disparaitre prochainement, autant les utiliser de manière créative. Et expliquer comment les filtres fonctionnent.

Justement, comment ça fonctionne?

L’envers du décor, derrière un filtre, ce sont des mathématiques, des codes informatiques. Le téléphone est un ordinateur puissant qui analyse ces codes et déclenche des animations de réalité augmentée. Concrètement, j’ai fait des modèles de masque en noir et blanc avec une forme de base et beaucoup d’éléments que l’on peut ajouter. Chaque participant peut donc le personnaliser. La seule partie du masque qui ne peut être ni coloriée, ni modifiée, c’est le « médaillon ». C’est un dessin qui fonctionne un peu comme un QR code. C’est lui qui est reconnu par l’application lancée sur le téléphone ou la tablette et qui permet de déclencher l’animation. J’ai prévu qu’il se place sur le front du masque. Mais des enfants ont déjà eu l’idée de le placer sur la bouche. Et ça fonctionne aussi!

Que peut-on découvrir comme animations?

Par exemple, on a une série autour du monde aquatique avec des poulpes qui sortent du médaillon comme s’ils sortaient du fin fond de l’océan. Comme c’est en 3D (3 dimensions), on peut tourner autour d’eux. Et quand on appuie sur le poulpe, on le multiplie. On peut donc aussi jouer à « repeupler les océans » le plus rapidement possible.

L’application est-elle disponible pour tous?

Oui, l’application « Carnaval Augmenté » est gratuite et disponible presque partout dans le monde. On a par exemple des œuvres, qui tournent dans le monde pour des expositions, que l’on peut ainsi « scanner » et découvrir sous un autre œil.

Quatre ateliers pour les jeunes

L’artiste Guillaumit animera quatre ateliers « Masque augmentés les 29 et 30 octobre, de 10h30 à 12h et de 15h30 à 16h30. L’atelier est accessible de 6 à 12 ans pour le prix de 5€ (gratuit pour les Namurois). Les inscriptions (obligatoires) sont à réaliser sur le site du KIKK.

Les masques augmentés de Guillaumit en vidéo