« Ces quatre jeunes, ne les jugez pas au premier regard. Oui, ce sont des durs, ils sont violents. Mais au fond d’eux-mêmes, ce sont des gentils. Il ne vous arrivera rien, je suis là pour les calmer. » déclare Thomas Delvaux aux enfants 60 enfants de 5e  primaire de l’école communale n°9 de Molenbeek.
Durant une heure, Kimberley, Aldo, Pascal et Doudou sont tantôt harceleurs, tantôt harcelés. C’est Thomas Delvaux qui joue tous les rôles.
« La phrase Oh, c’était pour rire ! se dit souvent entre élèves. On frappe ou on se moque de quelqu’un et puis on dit  : c’était pour rire! Est-ce vraiment pour rire  ? »


Cela fait 350 fois que Thomas Delvaux joue ce spectacle sur le harcèlement scolaire. Les enfants dans la salle sont d’emblée captés par les scènes. Ils rient, réagissent et vont jusqu’à crier quand ils ne sont pas d’accord. Chacun s’est reconnu dans un personnage. Le harcèlement? Selon les enfants, il existe bien à l’école mais la plupart pensent qu’il n’est pas trop présent.

Sur scène, Kimberley part en coulisses, elle a été trop blessée par les commentaires d’Aldo et de Pascal. Les enfants dans la salle répondent qu’en effet, ce n’était pas pour rire. La discussion peut commencer. Pourquoi Aldo frappe-t-il   ? Il est question d’envie de montrer sa supériorité sur les autres. Pourquoi colle-t-on des étiquettes ?

 Comment avoir la capacité de dire « non ». Comment oser le faire ? « Dire : Non, je ne suis pas d’accord avec toi.  Ça a une sacrée puissance », explique Thomas Delvaux. Les enfants de cette école, durant la pièce, ont su dire non… Et vous ?

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