À la préhistoire, naviguait-on ? En démarrant cette expo, on découvre notamment une pirogue creusée dans un tronc d’arbre. On appelle cela une pirogue monoxyle.  On pense qu’un tel bateau existait il y a 9 000 ans environ.

Mais allons sur les bords du Nil (fleuve d’Égypte) pour y découvrir les voiles carrées des bateaux égyptiens. En l’absence de forêts, il y a 5 000 ans, ces marins construisaient leurs embarcations avec du… papyrus, un roseau très abondant dans les zones humides du Nil. Ces bateaux papyriformes avaient l’avant (la proue) et l’arrière (la poupe) effilés.  Mais surtout ils étaient démontables !

Dans l’Antiquité, les Grecs comme les Romains vont naviguer sans avoir d’instruments. Un bon pilote est attentif aux côtes, aux vents et aux astres. Brrrr, c’est bien différent des infos données par le GPS !

Chacun peut aussi puiser dans les récits de voyage des marins pour situer où sont les ports, la distance qui les sépare et le temps qu’il faut pour se rendre de l’un à l’autre.

La quille et l’océan

Excellents navigateurs, les Phéniciens (qui vivaient au Liban et dans les zones côtières de la Syrie) vont penser à mettre une quille aux bateaux. La quille est la partie la plus basse d’un bateau, qui l’empêche de chavirer. 

Et ce sont les Grecs, il y a 2700 ans, qui inventent le mot « océan » !

Dans l’exposition, de nombreuses maquettes de bateaux permettent de s’émerveiller et de comprendre techniquement cette évolution. Chez les Romains, certains bateaux pouvaient avoir plusieurs niveaux de rameurs. Quelle galère !

Au Moyen-Âge, le transport des marchandises par bateaux se développe. C’est une belle époque pour des villes comme Venise ou Bruges. Portulans, sortes de cartes de navigation, et  boussole sont créés.

Les bateaux à vapeur sont un symbole du MississippI (Etats-Unis)- EdA/M;-A. C.

L’exposition permet aussi de découvrir l’inventivité des Vikings, les jonques (navires à fond plat) chinoises, les bateaux à vapeur… 

Des photos, des vidéos, des cartes interactives, des décors permettent de vivre un vrai voyage marin. Devant la photo d’une baleine coincée sous un bateau… les questions s’accumulent. Quel impact (effet) le trafic maritime intense d’aujourd’hui a-t-il sur la faune (animaux) marine ?  Peut-on arriver à créer une circulation marine plus respectueuse des mammifères marins ? 

Et dans le futur, comment évoluera la navigation  ?

 Elle devra être plus propre et durable. On fait donc des tests. Ainsi, le PlanetSolar (un bateau alimenté par l’énergie photovoltaïque). Ou le cargo à voile, de la société Neoline, à Nantes (France), qui vise un transport maritime marchand « décarboné » (à propulsion éolienne, donc sans rejet de CO2 ). La construction d’un premier exemplaire de ce cargo à voile est prévue en 2024.

Un transport maritime marchand « décarboné » (à propulsion éolienne, donc sans rejet de CO2 ).

http://www.expo-navigationbruxelles.be  (dossier pédagogique)