Au milieu de ce Multitude, on retrouve les deux titres qu’on connaît déjà, Santé et L’Enfer, et dix autres morceaux. Au fil des chansons, on rencontre une série de personnages qui partagent leur histoire. Souvent, Stromae décrit des gens cabossés, endosse le costume d’individus malmenés ou coupables et victimes de promesses vaines et de mensonges… On sent la force du malade qui se bat : « Tant que je suis en vie, je suis invaincu« , l’envie de rêver dans Riez, la fatigue des parents à qui on a promis qu’un enfant, c’est que du bonheur... L’album se termine par deux chansons qui s’opposent: Mauvaise journée et Bonne journée.

Musicalement, Stromae s’est entouré de musiciens qui ont joué avec des instruments d’ailleurs : du erhu (instrument à cordes chinois), du ney (flûte qu’on joue dans les pays arabes, perses ou en Turquie), du charango (sorte de petite guitare andine, d’Amérique du Sud)… Ces sonorités de musique du monde sont mêlées à de l’électronique. Et bien sûr, les textes noirs et piquants de Stromae sont associés à des ambiances généralement bien dansantes. Un retour gagnant, avec un album réussi !