La ville de Mossoul se trouve dans le nord de l’Irak (pays de l’ouest de l’Asie). En 2014, elle comptait alors environ deux millions d’habitants. En juin de cette année-là, le groupe État islamique (EI) en a pris le contrôle.

Ce groupe utilise la violence et la religion musulmane pour imposer ses règles très strictes aux gens. En prenant Mossoul, il en fait sa « capitale ». Celle-ci sera reprise par les forces armées irakiennes en 2017, après des combats et des bombardements qui l’ont partiellement détruite.

Toute la vieille ville, où se trouvait le patrimoine culturel, est quant à elle totalement détruite.

Des trésors détruits au marteau-piqueur

Les jihadistes (membres de l’EI) ont ravagé à coup de masses et au marteau-piqueur des statues et des œuvres vieilles de 2 500 ans.

Parmi ces trésors, il y avait notamment la base du trône du roi Assurnasirpal II, un roi assyrien qui a vécu dans les années 800 avant J.-C.

La base de ce trône a été pulvérisée en plus de 850 morceaux. Depuis des mois, au musée de Mossoul, sept experts français se relaient pour assister et guider les restaurations menées avec près d’une dizaine d’employés du musée. Au total, le Louvre mobilise une vingtaine de personnes.

Ce gigantesque puzzle se reconstitue petit à petit. « Nous lisons les inscriptions, et sur cette base nous arrivons à remettre les pièces à leur place », explique un des employés. Les choses se compliquent toutefois: « Les fragments internes n’ont pas de surfaces plates ou d’inscriptions, c’est le plus difficile »

Le musée espère terminer la restauration de son institution dans un délai de cinq ans. Une fois restaurées, les œuvres seront dévoilées au public à une exposition en ligne.