« Je reproduis des scènes de film à l’aide de figurines et de quelques accessoires et je les photographie. Dans le jargon, on dit que je fais de la toy photography « , explique Frédéric Haentjens.

Très tendance aux États-Unis et en Asie où elle rassemble une énorme communauté, la toy photo (ou photographie de jouets, en français) intéresse Frédéric Haentjens depuis quelques années déjà. « Mais c’est avec le confinement que cette passion s’est amplifiée « , explique le jeune papa au foyer. Comme un metteur en scène, Frédéric déplace ses héros de décor en décor, en fonction de l’histoire qu’il souhaite raconter. Il imagine une seconde vie aux personnages qu’il possède.

«Mettre en scène des méchants»

« À chaque fois que je prépare une photo, j’ai l’impression d’être un réalisateur. Mais contrairement à d’autres passionnés, je n’ai pas vraiment d’univers précis, poursuit le Carolo. Je photographie aussi bien des personnages de la saga Batman que les Tortues Ninja ou Toy Story. Mais je reconnais que j’ai une réelle affection pour les méchants. Ils ont souvent une tête sympa, beaucoup moins lisse que celle d’un héros type Superman, par exemple. Je les trouve plus intéressants dans l’ensemble.« 

Des tutos pour s’améliorer

Inspiré par le travail de photographes américains et français, car peu de Belges partagent sa passion, Frédéric Haentjens a tout appris sur le tas: de l’éclairage des figurines à la retouche de ses clichés. « Comme beaucoup d’amateurs, j’améliore ma technique grâce à des tutoriels que je trouve sur Instagram ou YouTube« , confie-t-il.

Bien plus à l’aise qu’il y a 18 mois, lorsqu’il avait réalisé son premier cliché – « J’avais simplement installé un sackboy (le personnage principal du jeu vidéo Little Big Planet) sur une voiture » -, Frédéric Haentjens peut désormais shooter (photographier) une scène prédéfinie en seulement cinq minutes et obtenir un résultat très réaliste. De quoi l’inciter à poursuivre sur sa lancée en espérant, peut-être un jour, devenir « la » référence de la toy photography en Belgique.

Ne pas se laisser emporter

S’il adore photographier les figurines qu’il met en scène, Frédéric Haentjens fait attention à ne pas se laisser emporter par sa passion. «  Je privilégierai toujours ma vie de famille. Et financièrement, je reste modéré, assure le Carolo. Par exemple, je shoote mes figurines avec peu de matériel: un appareil photo basique et un petit trépied me suffisent. « 

Si certains modèles peuvent atteindre jusqu’à 600 euros, Frédéric Haentjens fait rarement de grosses folies pour ses jouets. «  La plupart des personnages que j’achète se vendent autour des 25 euros.  » Pour notre passionné, le plus important est « d’avoir une bonne idée et de prendre le temps de la réaliser correctement « .

Sur les réseaux sociaux, Frédéric se fait appeler Elilolatops. Tu peux y découvrir ses œuvres.