Dans la série animée, on découvre Terraqua, un monde recouvert à 95% par les océans. Whale, un brillant génie, a sauvé cette planète en mettant au point une source d’énergie révolutionnaire (les G.E.N.I.E.S, c’est-à-dire les générateurs d’énergie intelligents et empathiques). Cette énergie sert aussi à faire voler les drones. Particularité: chaque G.E.N. I.E a son propre caractère!

«Dans le manga, on découvre que Corto, une des héroïnes, n’a pas le drone qu’il faut», explique Sylvain Dos Santos. Corto adore les drones et pilote celui de son père avec dextérité pour effectuer des livraisons, Son rêve serait de devenir pilote de drone, mais pour cela, il faudrait déjà qu’elle puisse participer aux courses qui se déroulent à Nuï. «Mais elle a le talent de pilote et l’audace. Elle voudrait participer aux courses. Elle admire beaucoup Loopi, la meilleure pilote du village. Dans le manga, Corto est plus jeune que dans la série animée. Il faudra plusieurs tomes avant de rejoindre la série, le prochain sortira en février.»

Un univers qui se décline aussi en BD, en roman, en escape book…

 

Lors de cette rentrée, un manga mais aussi une BD (Dupuis), un roman (Glénat), un escape book… parlent de l’univers de Droners. Sylvain Dos Santos, en définitive, partage cet univers qu’il a créé avec plein d’autres auteurs. «Je suis un show runner (directeur de série). Je travaille avec des dessinateurs, des storyboarders (qui dessinent les différents plans de la série animée), des réalisateurs. Je suis en immersion complète dans la série Droners depuis des années. À présent, des auteurs reprennent cet univers pour raconter autre chose en BD ou en roman. Mon travail, c’est de vérifier qu’il y a de la cohérence (que ça s’accorde bien) entre toutes ces histoires.»

Mettre des drones dans un univers de nature

 

Terraqua est une planète sauvée grâce à une énergie exceptionnelle venue de la nature. Droners serait-il un récit écologique ? «Au départ, on voulait mettre l’univers de drones en lien avec la nature. Quand on pense ‘drone’, on pense technologie, peut-être même science-fiction (un futur technologique qui permet de réaliser des choses encore impossibles aujourd’hui). Mais nous, on voulait un univers ensoleillé, naturel. Alors, assez spontanément, l’histoire des G.E.N.I.E.S est arrivée, une énergie révolutionnaire venue de la nature. On a envie de dire aux enfants: vous ne vous rendez pas compte des trésors qui existent dans la nature! La mer, la nature possède des trésors que l’humain est incapable de réaliser.»

Les G.E.N.I.E.S n’existent pas dans la nature, quand même!

«Non, mais dans la série animée on parle de l’ormeau, un coquillage qui a la spécificité d’être aussi solide qu’un blindage de char d’assaut. Dans un autre, on parle de la disparition des abeilles, de certains oiseaux. Notre envie, c’est d’ouvrir l’esprit sur des émerveillements ou des questions d’écologie (de protection de la nature). On réfléchit aujourd’hui à une série YouTube qui nous permettrait, en partant des épisodes, de prolonger sur des explications liées au biomimétisme (la nature est géniale, imitons-la). On mélangerait des images de la série et de spécialistes qui nous parleraient de phénomènes inspirants.»

Lisez le Terraqua, cet alphabet cache des secrets dans le manga!

 

«Pour la série animée, explique Nicolas David, le dessinateur du manga Thales, un alphabet a été mis au point. Il pourrait faire penser au japonais mais c’est un alphabet inventé et appelé le Terraqua. On a imaginé s’en servir pour le manga. Regardez bien… vous découvrirez des messages. Pour apprendre cet alphabet, c’est assez facile. Dans les fiches de présentation des personnages, vous repérerez vite que chaque lettre de leur prénom correspond à un signe de Terraqua.»

 

 

L’enjeu écologique.

 

Dans la série animée, Corto, une des héroïnes, va devoir gagner la Course à la Baleine, une course de drones. L’enjeu ? Sauver Nuï, son archipel, menacé par la montée des océans.