Les 32es Jeux olympiques de l’ère moderne se sont achevés dimanche 8 août. Souvenez-vous, avec la pandémie, la population japonaise s’était montrée fortement opposée à l’organisation de ce vaste rassemblement.

Le rendez-vous sportif, d’abord reporté, a finalement eu lieu un an plus tard. Cela a pénalisé certains athlètes et imposé le port du masque pour tous et un huis clos quasi-total (pas de présence de public) sur les sites olympiques.

Quoi qu’il en soit, selon le président du Comité international olympique (CIO): «Ces Jeux olympiques ont été une démonstration puissante du pouvoir unificateur du sport».

Avec 58 médailles, dont 27 médailles d’or, le Japon pulvérise son précédent record (16 médailles d’or, à Tokyo 1964 et Athènes 2004).

Désormais, tous les regards se tournent vers l’édition suivante. Le flambeau a été transmis à la maire de Paris, où se dérouleront les prochains JO, en 2024.

Des records dont celui de la sprinteuse la plus rapide du monde

La devise olympique est: «Plus vite, plus haut, plus fort. et plus longtemps».

Cette édition-ci a bien respecté cette injonction de performances. Les JO de Tokyo ont vu tomber une pluie de records.

Ainsi, la Jamaïcaine Elaine Thompson-Herah a remporté l’or sur le 100 m et le 200m. Sur le 200m, la sprinteuse la plus rapide du monde s’est imposée en 21’’53, le deuxième chrono le plus rapide de l’histoire sur cette distance!

D’autres records ont été battus en athlétisme, en natation, en cyclisme sur piste.

Et puis on a aussi assisté à de belles performances dans les cinq nouveaux sports olympiques: le surf, l’escalade, le base-ball /softball, le karaté et le skate. À propos de ce dernier sport, la moyenne d’âge des médaillées chez les femmes a été de… 14 ans! Et c’est la Japonaise Momiji Nishiya, 13 ans, qui est devenue la première championne olympique en skateboard!

Des JO plus inclusifs?

Ces JO se voulaient plus inclusifs. Ainsi, pour la toute première fois, les 206 comités nationaux olympiques (CNO) étaient encouragés à sélectionner deux porte-drapeaux: un homme et une femme.

Pour la première fois aussi, la compétition comptait des athlètes transgenres et les droits des personnes LGBTQ (L pour lesbienne, G pour gay, B pour bisexuel, T pour transgenre et Q pour «Queer» pour une personne qui ne se reconnaît pas dans la sexualité hétérosexuelle, ou ne se sent pas appartenir à un genre bien défini) ont été mis davantage en avant. Mais rappelons que la charte olympique elle-même interdit les discriminations en raison de l’orientation sexuelle. Et que cela n’a pas empêché que des dérapages aient lieu, y compris envers nos Belgian Cats. Les stéréotypes (les idées toutes faites) ont encore la vie dure!

Une bonne édition belge

Depuis 1924, la Belgique n’avait plus glané sept médailles. Les Jeux ont donc été plutôt une réussite pour notre pays.

Nous repartons avec trois médailles d’or : Nina Derwael (barres asymétriques), Nafissatou Thiam (heptathlon) et les Red Lions (hockey). Mais aussi une médaille d’argent grâce à Wout van Aert (course en ligne) et puis trois médailles de bronze: Matthias Casse (judo), l’équipe de jumping et Bashir Abdi (marathon messieurs).

Mais si l’on regarde le classement général, notre pays ne se situe qu’à la 29e place alors que notre voisin, les Pays-Bas en ramènent 36! Cela nous rappelle que ce pays de 17 millions d’habitants (la Belgique compte 11 millions d’habitants) est une nation sportive: environ deux tiers de la population adulte participent à des activités sportives chaque semaine. Un exemple qui pourrait devenir un jour inspirant?