Il n’y a pas toujours que des mauvaises nouvelles en matière d’environnement! Tout comme, parfois, certaines catastrophes font naître de jolies choses…

Tchernobyl est une ville située en Ukraine (en Europe de l’est). Elle a été le théâtre d’un accident nucléaire sans précédent.

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Le 26 avril 1986, un test est effectué dans le réacteur de la centrale nucléaire, quand une explosion se produit. De grandes quantités de matières radioactives (dangereuses pour l’environnement et la santé) s’échappent et contaminent les alentours. Des pays voisins sont également touchés à cause des nuages toxiques qui sont emportés par le vent.

Toute la zone est évacuée. Les quelque 12 000 habitants que compte alors la ville doivent quitter leur habitation, qui devient inhabitable. Villes, champs et forêts ont été abandonnés.

Place à la nature

 

Depuis quelques années et malgré l’important taux de radioactivité toujours présent dans la région, la nature y a repris ses droits. Les routes et les maisons ont laissé leur place aux herbes, plantes et arbres. Les animaux sauvages comme les lynx, les élans ou même les ours se multiplient, heureux et en paix. Loin des hommes.

C’est aussi devenu le nouveau paradis d’une espèce de cheval très ancienne, le cheval de Przewalski, dernier cheval sauvage dans le monde. Il doit son nom à Nikolaï Przewalski, un explorateur russe qui découvrit l’animal pour la première fois dans le désert mongol en 1879.

Un paradis pour les chevaux

 

Alors que l’espèce avait complètement disparu à l’état sauvage, elle a été réintroduite grâce à un programme d’élevage intensif en captivité dans les années 1990. On en compte aujourd’hui 2 700 dans le monde. Le cheval est toutefois toujours menacé de disparition.

En 1998, dans le cadre d’une expérience scientifique, une trentaine de chevaux ont été relâchés à Tchernobyl. Il y en maintenant 210 environ.

Les scientifiques sont agréablement surpris du résultat. Pour eux, c’est la preuve que cette région de Tchernobyl peut devenir un lieu de protection et de sauvegarde de la biodiversité (l’ensemble du monde vivant).

D’autres espèces menacées pourraient être réintroduites dans la région dans le futur. Comme le bison d’Europe, par exemple.

Selon les autorités, les humains ne pourront pas y vivre en sécurité avant 24 000 ans! Tchernobyl pourra donc uniquement appartenir à la nature pendant longtemps.