Le vendredi 17 juillet, les dirigeants européens se rendaient à Bruxelles pour un conseil européen extraordinaire. Afin de débattre d’un plan de relance économique de l’Union européenne pour ses états membres.

La crise du coronavirus a touché, et touche encore, beaucoup de personnes. Il y a eu de nombreux morts et de graves malades. La plupart des pays ont donc été obligés de se confiner, comme chez nous en Belgique.

Cela a été un coup très dur pour l’économie de ces pays car cela a obligé de nombreux patrons à fermer leurs usines et entreprises. Or, dans le monde dans lequel nous vivons, nous avons besoin d’argent pour vivre et pour qu’un pays fonctionne correctement, il a aussi besoin que son économie «tourne» bien. C’est-à-dire que les gens dépensent de l’argent, qu’il y ait des investissements… Et les pays ayant été «à l’arrêt» plusieurs mois, ont malheureusement perdu beaucoup d’argent.

De nombreux pays européens ont donc demandé à l’Union européenne de les aider grâce à un plan de relance. Ils réclamaient de l’argent pour les aider à survivre à la crise économique liée au coronavirus. Un sommet a été organisé pour que chacun puisse exposer ses arguments et qu’une décision soit enfin prise.

Le budget européen

Chaque année, l’Union européenne alloue (donne) un budget (une somme d’argent) à aux pays qui la composent. Cet argent vient directement des pays membres mais aussi des recettes (ce que gagne) l’Union européenne elle-même, grâce à son fonctionnement propre. Ce budget est d’abord voté par ses membres pour une période de sept ans. Cet argent permet de financer de grands domaines comme la sécurité, l’éducation, le numérique, la santé ou encore l’environnement… Le budget actuel de l’Union européenne qui s’étend de 2021-2027, prévoit une dotation de 1 074 milliards d’euros, soit environ 154 milliards d’euros par an.

Le plan de relance lié à la crise du coronavirus va donc s’ajouter à ce budget. Mais pour cela, il fallait d’abord organiser une grande réunion entre les dirigeants européens pour trouver un accord sur ce budget et le montant qui serait octroyé (donné)… Cette grande réunion appelée «sommet» a été présidée par l’ancien Premier ministre belge Charles Michel, devenu maintenant président du Conseil européen.

Un accord après de longues négociations

Les 27 dirigeants européens sont arrivés le vendredi 17 juillet à Bruxelles, pourtant, ce n’est que quatre jours plus tard, dans la nuit du 20 au 21 juillet qu’un accord a finalement été conclu. Il aura fallu plus de 90 heures pour que cela arrive!

Si cela a pris du temps, c’est parce que tous les dirigeants n’étaient pas d’accord avec le plan de relance proposé. Certains pays comme les Pays-Bas, l’Autriche, le Danemark, la Suède et la Finlande, qu’on appelle les «frugaux» considèrent qu’ils ne doivent pas payer les pots cassés de la politique de pays du sud, qu’ils considèrent comme des pays ne gérant pas correctement leur argent. De plus, la Pologne et la Hongrie mènent actuellement une politique qui enfreint l’État de Droit (qui ne respecte pas certaines règles du droit européen) selon plusieurs pays.

Mais finalement, les pays frugaux ont convenu, avec les autres, qu’il était nécessaire, à cause de la pandémie, d’aider les autres pays européens. En échange, le montant de l’argent donné aux pays en difficulté et remboursé par l’ensemble des membres a été revu à la baisse et un contrôle sur l’utilisation de cet argent sera possible. De plus, l’argent ne pourra être reçu par un pays que s’il respecte l’État de Droit.

Le budget européen qui a été accordé est d’un montant total de 750 milliards d’euros. 390 milliards seront répartis entre les pays les plus touchés par la pandémie et devront être remboursés par les 27 pays. Les autres 360 milliards d’euros seront disponibles pour tous et devront être remboursés par les pays emprunteurs, individuellement: un pays remboursera ce qu’il a emprunté à l’Union européenne. C’est un accord historique!