«J’ai décidé de vivre comme quelqu’un de normal, d’accepter la maladie, je me soigne mais je ne m’interdis rien», explique Vivian. Depuis huit ans, on a découvert qu’il a un diabète de type 1. Cela signifie que son pancréas (un organe) ne produit plus d’insuline, une substance qui régule le glucose dans le sang. Or, le glucose est le carburant du corps. Notre organisme en a besoin en continu et en quantité modérée. Quand on a un diabète de type 1, cette insuline n’est pas produite par le corps, elle doit donc lui être apportée par des injections.

Quels sont les effets du sport sur le diabète ?

Vivian porte en permanence un patch qui contrôle sa glycémie. «Depuis un an, j’ai carrément les données (taux de glycémie) sur mon téléphone. De jour comme de nuit, si ma glycémie n’est pas bonne, il y a une sonnerie. En fonction du résultat, je vois si je dois ou pas m’injecter de l’insuline. Ma glycémie doit toujours être entre 70 et 160. Au-delà de 280, je me sens très vite fatigué. Et si je suis trop bas, je ne sais plus ni jouer ni réfléchir.»

Après une journée de match ou un long entraînement, les effets se font aussi sentir. «La nuit d’après, j’ai un taux de glycémie très bas. Il faut du temps avant que les muscles ne récupèrent. Il va falloir me surveiller tout le temps cette nuit-là et cela a parfois une influence sur la journée d’après. Donc toutes les injections vont être adaptées.»

Mais alors, faut-il faire du sport ?

Oui, car en bougeant, le corps va chercher le glucose dans le sang car c’est une source d’énergie. Du coup, le glucose qu’un diabétique aurait en trop forte quantité dans le sang va être davantage utilisé par les muscles afin de les alimenter en énergie tout le long de l’exercice physique.

Une maladie bien comprise?

Le sport permet de diminuer les doses d’injection d’insuline. Vivian, quand il arrive à la salle de sport , doit tout de suite démarrer l’entraînement. «Ce que les gens ont parfois du mal à comprendre, c’est qu’en faisant du sport, je fais une injection moins forte. Mais l’effet rapide, c’est que ma glycémie va monter. C’est pour cela qu’il faut que je sache combien d’heures de sport je vais faire et que l’on m’assure que je vais pouvoir jouer pendant ce laps de temps là. Sinon, ce n’est pas possible à gérer.»

Vivian est un garçon très organisé. «Je pense que la maladie m’y contraint mais c’est aussi dans mon caractère. Dans mes études, je prévois les choses. Plus tard, j’aimerais devenir kiné.»

C’est avec Baptiste Rolin que Vivian Beelen joue en double. «Ma glycémie change parfois notre tactique de jeu. Si je suis trop bas, je vais aller vers l’avant où il y a moins de dépenses physiques. C’est déjà arrivé en match que l’on change notre tactique.