Il n’y a pas que chez les Égyptiens que l’on embaume les corps des défunts. On trouve aussi des momies en Asie (au Tibet, en Chine, au Japon), en Amérique centrale et en Amérique du Sud, chez les Incas et les Aztèques.

Même dans la mort, les rois ou les élites marquent très souvent leur différence sociale.

Sur la photo ci-contre, on aperçoit une armée de soldats. Entre 246 et 210 avant Jésus-Christ, le premier empereur de Chine, Qin Shi Huangdi, s’est fait enterrer avec 7000 statues de soldats fabriquées en terre cuite. Un travail réalisé par 720 000 ouvriers! L’empereur s’est fait bâtir une ville impériale sous terre, équipée de chariots de bronze pour se déplacer dans l’au-delà.

Chez les Romains, entre 27 avant Jésus-Christ et 476 après J.-C., la loi interdit d’enterrer les morts à l’intérieur des villes. De riches habitants se font bâtir de splendides tombeaux le long des voies qui mènent à la capitale. Les autres reposent dans des catacombes (cimetières souterrains qui forment des galeries) situées en dehors de la cité.

Presque à la même époque, chez les Scythes (un peuple de cavaliers nomades d’Europe orientale), les rois se font construire une sépulture (tombeau) recouverte d’un monticule de terre qui peut mesurer jusqu’à 20 mètres de haut! On appelle cela une kourgane.

Au Moyen Âge, entre 476 et 1499 après J.-C., le cimetière est accolé à l’église qui se trouve au cœur du village. En général, les gens sont ensevelis dans des fosses communes. Par contre, les personnages importants sont enterrés à l’intérieur même de l’église.

Impossible de répertorier ici toutes les façons de prendre soin du corps des défunts. Mais signalons que, dès la fin de la préhistoire (avant l’arrivée de l’écriture), apparaît aussi l’incinération, c’est-à-dire la transformation du corps en cendres.

Chez nous, on incinère aujourd’hui autant que l’on inhume (enterre).

En général, ces différentes façons de s’occuper des morts ont un lien avec la culture, les croyances ou les religions des peuples.