Au festival Anima, cette semaine à Bruxelles, on pouvait vivre des expériences de VR (virtual reality, réalité virtuelle). Arsène, notamment, a testé l’expérience. Il tournait, levait et baissait la tête, tendait son bras… «C’est cool», s’exclame-t-il avec un grand sourire en retirant son casque à la fin. Mais comment ça marche? Explications de Jean-Louis Decoster.

«On met un casque, on a parfois des manettes pour interagir avec des objets, et on est plongé dans une autre réalité, virtuelle (imaginaire). Cet univers peut être fait d’images filmées ou animées. Moi, j’aime bien parler d’expérience plutôt que de film parce qu’on n’est plus dans la situation où le réalisateur impose ses cadres, ses plans. Ici, on ne sait pas où le spectateur va regarder.» De fait, le spectateur peut regarder l’image par au-dessus, en dessous, se déplacer, s’éloigner ou approcher, tourner sur lui-même, regarder vers le ciel ou vers le sol…

«Dans le casque, il y a des capteurs qui vont savoir à quel moment et où vous êtes, quels mouvements vous faites avec la tête… et ils vont envoyer l’information au programme informatique qui va adapter l’image et le son en temps réel (au moment même). En gros, c’est comme si votre casque était une caméra et que vous modifiez vos points de vue sur l’image en vous déplaçant autour des objets ou des personnages

«Il y a des expériences contemplatives, où on est assis sur une chaise et on tourne sur soi-même en regardant l’histoire. Et il y a les expériences où quand on bouge dans la vie réelle, on bouge dans l’expérience, on se déplace dans le décor. Avec des manettes, on peut aussi agir dans les images, par exemple toucher un objet qui va s’animer. Il existe aussi des gants qui donnent l’impression d’avoir l’objet en main. Dans un futur proche, on pourra même porter une combinaison qui va nous serrer, ou nous donner de la chaleur…»

Les films de VR sont courts parce que c’est cher à produire (fabriquer), mais aussi parce que prolonger ce genre d’expérience trop longtemps peut donner une sorte de «mal des transports»… Le cerveau fatigue et finit par ne plus gérer ce plongeon dans un monde virtuel. On est malade. Mais pour des courtes durées, c’est vraiment très chouette!