En Colombie britannique, dans l’ouest du Canada, se trouve la mer des Salish. C’est là que vivent 74 orques de l’espèce résidentes du sud. Ces mammifères marins ne vont pas bien et sont de moins en moins nombreux. Les quelques jeunes nés ces trois dernières années sont morts…

Elles ont faim

La vie de ces orques est devenue difficile pour plusieurs raisons. Le problème essentiel, c’est le manque de nourriture. Les orques mangent surtout des saumons. Mais ces poissons disparaissent. Ils ne parviennent plus à atteindre leur zone de reproduction à cause de barrages sur la rivière qui y mène. Plusieurs de ces barrages ne servent plus à rien mais, tant qu’ils n’ont pas été détruits, ils empêchent les saumons de passer… Les saumons ne peuvent plus aller se reproduire et, fatalement, leur nombre finit par chuter.

La diminution du stock de saumons s’explique aussi par la surpêche (on pêche trop de poissons).

Trop de bruit!

Les orques ont un autre problème: la pollution sonore des navires. Ce bruit empêche les orques de communiquer, notamment pour chasser.

Les défenseurs des orques s’inquiètent car le gouvernement canadien veut agrandir, dans cette zone, un pipeline (gros tuyau dans lequel passe du pétrole). Ce projet risque d’augmenter le trafic de navires qui viendraient chercher du pétrole au port de Vancouver pour le transporter ailleurs dans le monde.

We are the orca

Des personnes se mobilisent (se bougent) pour essayer de sauver ces orques. Elles réalisent des reportages, des petites vidéos, qu’elles diffusent sur Internet.

Certains influenceurs (youtubeurs) ont rejoint le mouvement qu’ils ont appelé «We are the orca» (nous sommes les orques). Ils ont lancé deux pétitions (lettres de demande signées par un grand nombre de personnes). Une pétition s’oppose à l’agrandissement du pipeline et l’autre demande la destruction des barrages qui empêchent les saumons de circuler. Ils récoltent aussi de l’argent pour soutenir les acteurs de terrain qui tentent d’aider les orques, notamment des scientifiques. Pour le moment, les travaux du pipeline ont été retardés grâce aux pressions… Mais les orques ne sont pas encore sauvées.