Le 15 janvier, le Parlement britannique était appelé à approuver l’accord de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE). 432 parlementaires ont voté contre ce texte, pour seulement 202 en faveur.

Pour rappel, le 23 juin 2016, les Britanniques (les habitants du Royaume-Uni) avaient voté la sortie de leur pays de l’UE. Mais depuis lors, d’interminables querelles agitent le pays. Sans doute car chacun s’est rendu compte des conséquences (effets) d’une telle sortie.

Et si, au début, la Première ministre, Theresa May, était impatiente de réaliser cette sortie, elle a vite senti que cela allait être compliqué. Durant des mois, un accord a donc été négocié, patiemment, difficilement avec l’UE. C’est à cet accord que les élus britanniques viennent de dire non. Que faire alors?

Dans l’immédiat, la Première ministre est obligée de proposer «un plan B», c’est-à-dire une autre solution. Et elle devra l’annoncer le 21 janvier.

Quelles options?

Plusieurs options s’offrent à elle. Elle peut par exemple proposer de retourner négocier avec l’UE, demander un report de la date du Brexit (le 29 mars), opter pour un divorce sans accord…

Certains aimeraient que la population britannique soit à nouveau consultée. Ils estiment que l’état d’esprit a bien changé depuis 2016. Pourrait-on imaginer qu’un nouveau référendum (vote autour d’une question) soit organisé? Mais quelle question poser? «Voulez-vous vraiment sortir de l’UE ?» ou «Êtes-vous pour l’accord de divorce conclu avec l’UE?» ou quelle autre question encore?

Au Royaume-Uni, l’opposition (ceux qui ne sont pas au pouvoir) souhaite que des élections soient organisées. Selon le parti travailliste, c’est la seule manière d’avoir un gouvernement qui ait la confiance du pays et un Parlement qui puisse négocier un accord différent.

Mais qu’est-ce qui bloque dans cet accord et déplaît tant? Notamment l’idée de ne pas rétablir une frontière dure entre l’Irlande du Nord, qui fait partie du Royaume-Uni, et la République d’Irlande, qui demeure membre de l’UE. Le Royaume-Uni ne veut pas d’une frontière à cet endroit, ou en tout cas pas tout de suite. Mais dans ce cas, le Royaume-Uni ne sera pas vraiment «détaché» de l’Union européenne. Il devra encore obéir aux lois douanières et fiscales (impôts de l’UE), sans avoir quoi que ce soit à dire puisqu’il ne serait plus dans les décideurs de l’UE. Et avec ça, certains ne sont pas d’accord.

Peut-on imaginer que l’on retarde la date du Brexit (29 mars)? Des députés britanniques y réfléchissent. Mais on ne pourra sans doute pas reculer le Brexit très loin car, en mai, il y a les élections européennes. Or, puisque le Royaume-Uni a déjà fait part de sa décision de quitter l’UE, ses sièges (d’élus) au Parlement européen ont été redistribués…