La nuit du réveillon du Nouvel An, une sonde spatiale (véhicule spatial sans humain) a survolé un objet céleste situé à 6,4 milliards de kilomètres de la Terre.

C’est un exploit réalisé par la NASA (l’agence spatiale américaine). Jamais on n’avait envoyé un engin spatial pour explorer un objet aussi éloigné!

La mission est dangereuse. La sonde New Horizons parcourt l’Univers à très vive allure (51 500 km/heure). À cette vitesse, si elle heurte un débris aussi petit qu’un grain de riz, elle peut être détruite instantanément.

Le 31 décembre, elle a survolé un bloc glacé, que l’on a appelé Ultima Thule. Ce bloc se trouve dans ce que l’on appelle «le grenier de l’Univers». C’est un endroit que l’on a découvert dans les années 1990, où l’on trouve des restes de la formation du système solaire (le Soleil et les astres qui tournent autour). Il y fait un froid polaire (- 223 °C)!

L’histoire du système solaire

En avançant dans cette zone, la sonde a braqué ses caméras sur Ultima Thule. La première photo a pu être prise à 1,9 million de kilomètres. Elle a permis de se rendre compte que ce bloc gelé a une forme plutôt allongée. Et l’on estime à 20 ou 30 km son diamètre (le diamètre est une ligne droite imaginaire qui va d’un bord à l’autre d’un cercle en passant par son centre).

Comme cet objet est très éloigné de la Terre, on ne peut pas avoir de retransmission d’images en direct.

Mais les prochaines photos devraient arriver bientôt. Elles permettront sans doute d’en apprendre davantage. Ultima Thule est un bloc tellement gelé qu’il a conservé sa forme d’origine. On espère donc qu’il pourra nous permettre d’en savoir plus sur la formation de notre système solaire.

La sonde peut prendre 900 images en quelques secondes. En ce début d’année, elle doit avoir pris des images d’Ultima Thule à une distance d’environ 3 500 kilomètres. On attend donc ces informations avec intérêt.

Le 1er janvier, aux États-Unis, des écoliers ont fêté le moment exact où la sonde spatiale New Horizons s’est approchée d’Ultima Thule. Cela s’est déroulé au Laboratoire de physique appliquée (APL) de l’université Johns Hopkins, au nord de Washington. Au milieu d’eux, sur la photo ci-contre, on voit Alan Stern, le responsable de la mission New Horizons.