Le 13 octobre, des Honduriens (habitants du Honduras) ont pris la route à pied. Ils veulent fuir les violences et la misère pour aller s’installer aux États-Unis, où ils rêvent d’une vie meilleure.

En chemin, ils ont été rejoints par d’autres habitants d’Amérique centrale. Ils sont maintenant 8 000, essentiellement des Honduriens, en deux longs cortèges. Ces femmes, hommes et enfants continuent à marcher malgré la chaleur, la soif, la faim, la fatigue, les pluies violentes… Ils ont environ 3 000 km à parcourir!

Trump est fâché

Le président américain Donald Trump refuse d’accueillir ces personnes sur le territoire des États-Unis. Selon lui, des criminels se cachent dans ces groupes. Il parle de gangs (bandes de jeunes qui sèment la violence), de drogue, de délinquants…

Donald Trump a clamé haut et fort qu’il allait couper dans les aides que les États-Unis versent à trois pays d’Amérique centrale: le Honduras, le Salvador et le Guatemala. Chaque année, les États-Unis versent des centaines de millions de dollars à ces trois États pour les aider à développer des projets qui permettront à leur population de vivre mieux… et de ne pas avoir envie de partir aux États-Unis. Trump a dit qu’il coupait ces aides puisque ces États «ne sont pas capables d’empêcher les gens de quitter leur pays pour entrer illégalement aux États-Unis».

Le président américain veut se montrer ferme, faire savoir au peuple américain qu’il le protège en réagissant rapidement aux événements. Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il avait de toute façon déjà diminué ces aides depuis son arrivée au pouvoir en 2017.

Avant des élections

Ces 8 000 personnes en marche vers la frontière mexico-américaine ne représentent qu’une infime partie des quelque 500 000 migrants qui entrent aux États-Unis chaque année. Mais les images de ces cortèges de migrants sont impressionnantes. Cela explique sans doute en partie les réactions de Donald Trump.

En fait, Trump a toujours eu un discours très ferme sur les migrants. C’est un sujet de préoccupation important pour lui et ses électeurs. Il a déjà pris des mesures pour empêcher la venue des étrangers arrivés de pays pauvres. Parfois, ces mesures ont dû être abandonnées ou n’ont pas abouti. Pour fermer la très longue frontière mexicaine, par exemple, il avait promis la construction d’un mur. Mais jusqu’à présent, il n’a pas réussi à convaincre le Parlement de consacrer les importantes sommes d’argent nécessaires à ce projet.

Pour Trump, donc, le sujet des migrants est important. Mais en plus, le 6 novembre, il y a des élections aux États-Unis. Il faudra élire les membres de la Chambre des représentants et un tiers des sénateurs. Autrement dit, les Américains vont choisir les membres de presque tout leur Parlement (là où on vote les lois). Les déclarations et annonces de décisions de Trump en ce moment sont aussi à mettre en lien avec ces élections.