Tout commence en 2013. Raphaël, alors âgé de 9 ans, tombe très malade et doit être hospitalisé. Pour lui remonter le moral, son papa lui offre son premier appareil photo. Raphaël commence à faire des interviews des membres de sa famille car, plus que la photo, c’est la vidéo qui le captive.

Un an plus tard, la fondation Make-A-Wish («fais un vœu» en anglais) rend visite à Raphaël. Son rôle: réaliser les rêves des enfants gravement malades. Celui de Raph est un peu particulier: il veut absolument faire un film. Sa maman décide alors de contacter Lilian Cornelis, un réalisateur de l’INSAS (l’Institut national supérieur des arts du spectacle), qui accepte de participer à ce projet.

«Il est super gentil d’avoir accepté, surtout qu’il a vraiment un agenda de ministre (très chargé)», souligne Raphaël. « Comme exercice, il m’a demandé de réaliser un mini-reportage à l’hôpital. Ensuite, il m’a donné des conseils sur comment tenir la caméra ou comment faire des zooms.» Ensemble, ils ont réécrit l’un des scénarios de Raphaël. Puis, ils ont rassemblé une équipe d’acteurs et de techniciens bénévoles, pour enfin se lancer dans la réalisation du film.

Et… Action!

Pour un court-métrage (un film court) d’un quart d’heure, le tournage a duré trois jours complets. «Je me rendais compte que c’était beaucoup de travail, mais pas à ce point là », s’exclame Raphaël. Heureusement, l’ambiance était bonne et le jeune réalisateur pas stressé. «Tout le monde était gentil, ils m’ont vraiment mis à l’aise », raconte-t-il.

Au final, Raphaël est satisfait du tournage: «On a fini au coucher du soleil le dernier jour, mais à part un plan qu’on a dû délaisser, on a réussi à tout tourner. C’est une grosse réussite! » Il ne reste plus qu’à se lancer dans le montage: à choisir les prises réussies, les couper au bon moment et les assembler pour obtenir le résultat final. Un exercice long et difficile, sur lequel Raphaël et Lilian vont travailler durant plusieurs mois.

Le Sauvetage

Pour le moment, l’histoire du court-métrage est gardée secrète par le jeune réalisateur. «L’effet sera plus sympa si les gens la découvrent lors de sa projection, explique-t-il. Tout ce que l’on sait, c’est que le thème principal est la dérision, et que le film pose une question: Comment sauver l’humour? ».

En attendant sa sortie, Raphaël continue à regarder beaucoup de films, à se renseigner sur le cinéma et à tourner des vidéos avec ses frères comme acteurs. Bien décidé à faire de sa passion son métier, il met toutes les chances de son côté. Cette année, son cadeau de Noël sera une nouvelle caméra, et son cadeau d’anniversaire, un nouveau micro.