Le 20 octobre, la fusée européenne Ariane 5 emmènera deux sondes spatiales (engins d’exploration spatiale sans équipage) vers Mercure. Le but? Étudier cette planète qui est la plus proche du Soleil. Cette mission, baptisée BepiColombo, est le fruit d’une collaboration entre l’agence spatiale européenne (l’ESA) et l’agence d’exploration aérospatiale japonaise (JAXA). L’une des sondes est européenne, l’autre, japonaise. La première embarque onze instruments de mesures à bord, la seconde, cinq.

Planète peu étudiée

Dans toute l’histoire de la conquête spatiale, Mercure est la planète la moins explorée. C’est très difficile d’y envoyer un engin spatial à cause de sa proximité (le fait d’être proche) avec le Soleil. Il fait très chaud sur Mercure et l’attraction du Soleil y est forte. Les engins spatiaux qui s’approchent de la planète doivent être capables de résister à des températures de plus de 400 °C. Et ils doivent aussi lutter en permanence (tout le temps) contre l’attraction solaire. À cause de ces difficultés, Mercure a été survolée seulement trois fois dans les années 1970 et étudiée une fois de façon plus approfondie en 2011 par la sonde spatiale américaine Messenger.

Quelles infos?

La mission BepiColombo devrait permettre d’en savoir plus. Les deux sondes vont étudier l’atmosphère de la planète, son sol et son sous-sol, son champ magnétique (sorte de bouclier qui protège des vents solaires)… Grâce aux données collectées, les scientifiques pourront cartographier Mercure et percer quelques-uns de ses secrets: comprendre comment la planète s’est formée, pourquoi elle a un gigantesque noyau (centre) métallique… Grâce à la mission BepiColombo, ils espèrent aussi mieux comprendre la formation et l’évolution des planètes qui sont proches de leur étoile.

Les scientifiques devront être patients avant de pouvoir récolter des données sur Mercure. Le voyage vers la planète durera sept ans. Les deux sondes de la mission BepiColombo commenceront leur travail en 2025 après avoir été placées en orbite (une trajectoire autour d’un astre) autour de Mercure. Elles fonctionneront durant un an, mais leur mission pourra être prolongée si elles sont encore un bon état.