Au Japon, le travail passe souvent avant la vie de famille.

Réussir professionnellement, se dévouer sans limite à l’entreprise, vouloir être le meilleur, c’est tout ce que recherchent ces millions d’employés. En 2016, plus d’un Japonais sur cinq travaillait plus de 50 heures par semaine et ne prenait en moyenne que 9 jours de congés par an. Après le travail, beaucoup se retrouvent dans des bars pour boire des bières avec leurs collègues et leurs chefs après une interminable journée au bureau.

Ce mode de vie amène du stress, du surmenage (grande fatigue) et de la solitude. Ce mélange a créé ce que l’on a appelé les «karoshi», un mot qui signifie «mort par excès de travail». Le karoshi est reconnu comme maladie professionnelle typique du Japon.

Pour améliorer la situation, des entreprises créent des bureaux en plein air (sous tente, comme sur la photo) ou au bord de l’eau. De plus en plus d’hommes d’affaires en déplacement utilisent les clubs de karaoké du pays pour s’y installer comme dans un bureau de passage. La principale compagnie d’exploitation du métro de Tokyo a créé dans ses grandes stations des «bureaux satellites». Ces petites cabines noir et blanc sont équipées d’un bureau et d’une chaise ainsi que d’un écran d’ordinateur et du Wifi. Toutes ces formules n’ont qu’un but: mettre de la variété dans les pratiques de travail.