L es élèves de 4e primaire de l’école des Canonniers de Mons ont visité l’expo Niki de Saint Phalle avec Delphine, animatrice au BAM, le musée des Beaux-Arts de Mons (Hainaut). Delphine emmène le groupe devant une immense sculpture de femme très colorée. En montrant une photo de Niki de Saint Phalle, elle explique: «Niki de Saint Phalle est morte en 2002 à l’âge de 72 ans. Toute sa vie, elle a été une rebelle (personne qui se révolte, s’oppose aux règles). Elle est très connue pour ses sculptures monumentales (très grandes) de femmes, qu’elle appelle les Nanas (femmes en langage familier).»

Les Nanas

Plusieurs Nanas sont exposées, des très grandes et des petites. Les petites sont des maquettes que Niki réalisait avant de sculpter ses personnages en taille réelle.

Les Nanas sont apparues dans les années 1960. Elles se ressemblent toutes: elles sont grandes, avec des rondeurs, des gros ventres, des grosses fesses. Elles sont peintes de motifs colorés. Dans certaines nanas, le public peut entrer. Delphine: «Avec les nanas, Niki voulait rendre hommage aux femmes et dire qu’elles ne sont pas inférieures aux hommes mais leurs égales.»

Au fil de l’expo, on découvre d’autres personnages imaginés par Niki, comme des dragons par exemple. Une vidéo projetée sur un écran géant montre un immense dragon posé dans un jardin. Delphine commente le film: «Un homme très riche, qui habite à Knokke en Belgique (sur la côte belge), a commandé ce dragon à Niki comme cabane pour ses enfants. Il y a des chambres dans les yeux et la langue du dragon est un toboggan.» «Wouw, s’exclament les enfants, quelle chance!»

Le Jardin des tarots

Plus loin, les enfants sont attirés par une autre vidéo. Delphine: «Ici, on voit des images du jardin que Niki a mis 20 ans à réaliser en Italie. Il s’appelle le «Jardin des tarots». Elle a sculpté en grand dans ce jardin les 22 personnages du tarot de Marseille, un jeu de cartes dont on se sert pour prédire (deviner) l’avenir. Elle a représenté l’impératrice, la chance, la mort… Elle a eu cette idée après avoir visité le parc imaginé par l’architecte Antonio Gaudi à Barcelone en Espagne. Niki a vécu de longues années dans l’impératrice, aménagée en maison.»

Maintenant, on change d’étage pour découvrir les premières œuvres de l’artiste, des peintures et des sculptures plus sombres et moins joyeuses que les «Nanas». Delphine: «Niki a commencé à peindre en 1952 après une dépression (maladie qui se manifeste par une grande tristesse). Elle a eu une enfance difficile car son père était violent avec elle. Grâce à l’art, elle se sent mieux. »

Elle est devenue célèbre au début des années 1960 avec ses tableaux tirs. Elle cachait des poches de peinture dans un tableau en plâtre où elle incrustait (collait) des objets. Puis, elle tirait sur le tableau avec une carabine (fusil) pour faire éclater les poches de peinture. Grâce à une installation avec un ordinateur, les enfants tirent et font éclater des poches de peinture virtuelle (fausse). Décidément, avec Niki de Saint Phalle, on va de surprise en surprise.

Pour terminer en beauté le voyage dans l’univers de Niki, Delphine propose aux enfants de réaliser une œuvre à la manière de l’artiste.

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