L’affaire fait grand bruit! Un proche collaborateur du président français, Emmanuel Macron, est inculpé (accusé par la justice) d’avoir commis des actes violents. Alexandre Benalla a été filmé en train de frapper des manifestants le jour de la fête du Travail à Paris, le 1er mai. La vidéo a tourné sur les réseaux sociaux. Cet homme était accompagné de Vincent Crase, un employé du parti La République En Marche (LREM), le parti politique du président Macron. Vincent Crase lui aussi a été accusé de violence.

Alexandre Benalla travaille à l’Élysée, le bureau de la présidence de la République, où il est chargé de la sécurité. Il n’est pas policier. Mais le 1er mai, il était au milieu des policiers et portait un brassard de la police, une radio et un casque de CRS (police française). Il a été vu en train de frapper des manifestants.

Qui a été au courant de ces faits? Et quelle a été la réaction de l’Élysée? Celui-ci affirme avoir sanctionné Alexandre Benalla en le suspendant de ses fonctions pendant 15 jours. Mais il n’a pas prévenu la justice.

Des enquêtes en cours

Depuis le 19 juillet, la justice a ouvert une enquête pour faire la clarté sur les violences commises et comprendre comment un collaborateur de l’Élysée avait pu commettre de tels actes et s’était permis de porter un insigne lié aux forces de l’ordre. Une autre enquête a aussi démarré mais celle-là à l’Assemblée nationale (là où l’on vote les lois). C’est à une commission, c’est-à-dire un petit groupe d’élus, de députés, que cette enquête est confiée.

Le 20 juillet, l’Élysée a annoncé qu’Alexandre Benalla était renvoyé notamment car il aurait commis de nouvelles fautes. Il se serait fait remettre par des policiers haut gradés des images de vidéosurveillance des événements du 1er mai.

Ces policiers, Alexandre Benalla et Vincent Crase ont tous été privés de liberté et inculpés (accusés officiellement). Deux hauts responsables, le ministre de l’Intérieur et le préfet de police de Paris, ont été entendus le 23 juillet. Tous les deux rejettent la responsabilité sur les proches collaborateurs du président. Le lendemain, Emmanuel Macron est sorti de son silence et a affirmé: «Le responsable,c’est moi, et moi seul. Celui qui a fait confiance à Alexandre Benalla, c’est moi, le président de la République.» Il dit également qu’il a ressenti les actes violents de son proche collaborateur comme une trahison.