Le soleil semble accroché à notre ciel depuis des mois, et la pluie partie à l’autre bout de la Terre. Les agriculteurs ont moissonné (récolté les céréales dans leurs champs) avec plusieurs semaines d’avance mais leur récolte est mauvaise à cause du manque de pluie. Les pelouses jaunissent. Les prairies n’offrent plus de nourriture aux vaches, moutons, chevaux… Plantes et arbres souffrent. Le niveau des cours d’eau est bas et les kayaks pourraient bientôt être interdits de navigation par endroits. Des champs prennent feu.

Dans certaines provinces ou communes, des mesures pour économiser l’eau sont prises: interdiction d’arroser, de laver sa voiture, de remplir sa piscine… Heureusement, pour le moment, nous avons encore de l’eau de distribution (au robinet) car nos réserves ont été remplies par les pluies très abondantes de novembre et décembre 2017 et par les précipitations (pluies) normales de janvier, mars et avril 2018.

Ces conditions climatiques ne sont pas limitées à la Belgique. Toute l’Europe souffre. Et des incendies de forêt ont fait des ravages en Allemagne, Norvège, Finlande, Lettonie, Suède… mais aussi en Grèce, où ils ont coûté la vie à plus de 70 personnes.

Ce n’est pas fini!

À l’IRM (Institut royal météorologique de Belgique), le météorologue Luc Debontridder ne parle pas encore de record: «Une sécheresse et des températures élevées, c’était déjà le cas en 1976.»

Pourtant, ça fait deux mois et demi que le climat belge est exceptionnellement chaud et sec. Il explique: «Les zones pluvieuses (de pluie) qui viennent de l’Atlantique, et qui sont normalement sur l’Europe de l’Ouest, sont bloquées par une sorte de mur, une zone de haute pression, qui se trouve au-dessus des Açores (îles de l’océan Atlantique) et va jusqu’à la Scandinavie (nord de l’Europe). Ce genre de situation arrive, mais en général, ça dure quelques jours. Cette fois, c’est deux mois et demi. C’est exceptionnel.»

Est-ce que ça va encore durer? «On pourrait avoir des précipitations (averses, orages…) très locales à partir de vendredi. Mais ensuite, on aura sans doute de nouveau une période très chaude, avec plus de 25°C (mesurés à l’ombre), jusqu’à mi-août au moins. Mais les jours raccourcissent, donc la durée d’ensoleillement va diminuer.»

Pour Luc Debontridder, rien ne prouve actuellement que la sécheresse et la canicule (fortes chaleurs) soient causées par le réchauffement climatique (la Terre se réchauffe à cause de la pollution des hommes). Mais on va avoir de plus en plus ce genre d’étés dans le futur, justement à cause du réchauffement du climat.