L’école Sainte-Ursule, à Namur, a commencé à aménager un jardin l’an passé. Les élèves de 5e et 6e années y ont notamment une parcelle dans laquelle ils pourront bientôt à nouveau cultiver. L’endroit comprend aussi des petits fruitiers, une mare, des cabanes en saule, des hôtels à insectes, des abris pour les chauves-souris…

Ce jour-là, des élèves de 5e année sont allés à Gembloux visiter Agricovert, qui regroupe des producteurs en agriculture biologique. Après une visite du lieu et la découverte du magasin, de la boucherie, de la boulangerie,… l’heure est à l’exploration des légumes. C’est Ho Chul Chantraine, un des responsables d’Agricovert, qui leur fait les présentations. «Voilà les légumes racines, qui comme leur nom l’indique se retrouvent sous terre. Il y a les légumes feuilles comme de la roquette, du persil,… Et puis, on a les légumes fruits et les légumes fleurs. Actuellement, on arrive à la mi-saison, les stocks de légumes racines de la saison dernière se vident. On passe progressivement aux légumes feuilles. À quels légumes feuilles pensez-vous?»

Les enfants imaginent de la salade. Mais chez les producteurs bios d’Agricovert, il n’y a pas encore de salade car ils font pousser leurs légumes à l’extérieur et non sous serres chauffées. Il est donc encore trop tôt pour la salade. «Les légumes feuilles sont les chicons, la roquette, la mâche (salade de blé), le chou frisé, les épinards, le cerfeuil.»

Mais un potiron est-il un légume racine? Un enfant fait remarquer que le potiron produit une fleur qui finit par se transformer en fruit. C’est donc bien un légume fruit. Il y a aussi les légumes fleurs comme le chou-fleur, le brocoli, l’artichaut,…

En fait on détermine un légume dans une catégorie ou l’autre en fonction de la partie de la plante qui est consommée. Dans la salade, on mange les feuilles, c’est donc un légume feuille, dans la carotte, on consomme la racine, c’est donc un légume racine. Mais le poireau? Certains disent que c’est un légume racine, parce qu’on consomme le blanc qui est sous terre, d’autres le rangent dans les légumes feuilles parce qu’on mange ses feuilles vertes (la partie aérienne, qui sort de terre).

L’heure est au test!

À présent, il s’agit d’approfondir la connaissance pratique des légumes. Pour cela, Sabrina Loodts, l’institutrice, a préparé différents jeux. Un lotto des odeurs, un jeu où l’on plonge la main dans une boîte remplie de légumes (reconnaissance tactile, par le toucher) mais aussi un atelier de création où chaque élève est invité à réaliser une œuvre à la manière d’Arcimboldo, un peintre italien des années 1500 qui réalisait des portraits en assemblant des éléments de la nature.

Quant au jeu de piste, il démarre par le fait de goûter un morceau de légume contenu dans un petit pot. Est-ce un morceau de courge buternut? Un morceau d’artichaut? Est-ce une patate douce? Quand on pense l’avoir identifié, il s’agit de trouver dans le magasin, le bac de légumes en question où l’enseignante a caché une petite boîte contenant des morceaux de ce légume. Les élèves peuvent à nouveau le goûter et ainsi valider le nom du légume («ah oui, c’était bien la patate douce!»). Inutile de dire qu’avec pareil programme, la concentration, l’implication et la joie règnent… Et dire qu’après cela, il sera question de préparer une soupe! Miam!