En 1961, le président des États-Unis, John Fitzgerald Kennedy, promet qu’un Américain marchera sur la Lune avant 1970. Le 20 juillet 1969, l’astronaute Neil Armstrong pose le pied sur le sol lunaire lors de la mission «Apollo 11». Après avoir réalisé cet exploit, l’objectif est alors d’envoyer des hommes sur Mars. La fabrication de stations spatiales qui seront mises en orbite (graviteront) autour de la Terre, comme la Station spatiale internationale (ISS), concentrera l’attention des chercheurs.

Mais l’objectif Mars n’est jamais très loin.

Les présidents américains George W. Bush, Barack Obama et, aujourd’hui Donald Trump, ont tous les trois annoncé un programme pour lancer des expéditions à destination de la planète rouge vers 2030. Obama a ajouté qu’il s’agirait également de «les faire revenir en sécurité». Sauf que sur cette planète située à 225 millions de km de la nôtre, l’air est irrespirable, l’eau est glacée et l’atmosphère trop fine pour protéger des rayons cosmiques. Il faudrait donc d’abord rendre la planète habitable.

La fusée d’Elon Musk

Ces difficultés sont loin d’arrêter certaines personnes. Elon Musk, le directeur de la société SpaceX, qui a récemment lancé la fusée la plus puissante du monde, est en train de construire une autre fusée, la Big Falcon Rocket, qui, selon lui, pourra envoyer les hommes sur Mars d’ici 2024, soit six ans avant la NASA (l’agence spatiale américaine). Il compte également y envoyer une colonie de plus d’1 million de personnes d’ici 2060. Selon l’entrepreneur, le voyage coûterait 200 000 dollars.

Simuler la vie martienne

Des équipes de scientifiques poursuivent aussi l’objectif de vivre un jour sur Mars. Six chercheurs ont participé à une expérience, enfermés pendant 366 jours sous un dôme de 140 m2 près du volcan Mauna Loa, à Hawaï (centre de l’océan Pacifique). L’objectif était de comprendre les effets psychologiques de l’isolement prolongé (qui dure longtemps).

Un autre projet, destiné lui aussi à simuler les conditions de vie sur la planète, a été lancé en février dernier. Cette fois-ci, les scientifiques travaillent dans le désert d’Oman (Moyen-Orient). Ils font pousser des légumes frais sous des serres en plastique et conduisent des véhicules autonomes (sans conducteur) à travers le camp.

Pour les défenseurs de ce projet ambitieux et très coûteux, si la Terre devenait invivable, Mars pourrait être un lieu où se réfugier.

De plus, étudier cette planète permet aussi de comprendre comment la Terre s’est façonnée (formée) puisque le système solaire est né il y a 4,6 milliards d’années. L’histoire de Mars et de la Terre a donc commencé de la même façon. Au départ il y avait de l’eau sur la planète rouge. Puis, cette eau liquide a disparu contrairement à la Terre.

Sur Mars, de nombreux terrains (lieux) donnent des informations sur les débuts de son histoire. C’est plus difficile à savoir sur la Terre car notre croûte terrestre bouge. Seulement 3% de la surface est d’origine.