Tess, 10 ans, est allergique aux arachides. Comment a-t-elle su que c’était précisément aux arachides que son corps réagissait mal? Et comment sait-elle que son allergie diminue au fil des ans? La réponse: les tests réalisés chez son allergologue. Nous voici donc avec elle dans le cabinet de Xavier Van der Brempt, aux cliniques Saint-Luc à Bouge (Namur).
Lorsqu’un patient arrive chez un(e) allergologue pour un test d’allergie, celui-ci (celle-ci) commence par poser plein de questions. Ensuite, il fait un test. Ici, le docteur Van der Brempt va réaliser un prick test. Il pose des petites gouttes sur l’avant-bras de Tess : un extrait de chien, un extrait de chat, d’acariens, de pollen de graminées… Et puis, il « pricke », il pique doucement pour faire entrer un tout petit peu de produit dans la couche superficielle de la peau. S’il y a une allergie, ça réagit en dix minutes. Pendant ce temps, le docteur consulte les résultats d’analyse de la prise de sang que Tess a faite il y a dix jours… Ce sont des informations supplémentaires bien utiles. Mais revenons à notre test… Comment ça se passe? Voici une vidéo:
Comment ça marche, l’EpiPen?
Une fois le test fini, Tess revoit avec le docteur comment utiliser l’EpiPen. Ce « stylo » spécial, elle l’a toujours avec elle. Si un jour, elle a une réaction allergique grave, cet EpiPen peut lui sauver la vie en injectant de l’adrénaline dans le corps.
Tess s’entraîne donc à l’utiliser. Et nous, on regarde attentivement. Si un jour, une personne allergique est trop mal pour se faire cette injection elle-même, autant savoir comment agir pour l’aider!
Voici donc une très courte vidéo à voir et à montrer, pour savoir quoi faire.
D’autres techniques que les « prick tests »
Il n’y a pas que les prick tests. D’autres techniques aident à découvrir à quoi on est allergique.
En cas d’allergie de contact, sur la peau, l’allergologue peut faire un autre test: « S’il y a de l’eczema (irritation de la peau), on va coller des sparadraps dans le dos avec différents produits – conservateurs, colorants, gel douche, métal de boucles d’oreille… Ce sont des patch tests. Ça doit rester collé sur le dos pendant trois jours. Ensuite, le dermato-allergologue va tout retirer et lire les résultats. »
Autre cas: « Pour les venins d’abeilles et de guêpes, on utilise une seringue avec un tout petit peu de produit. C’est pas du tout douloureux. »
Ces test peuvent être faits à tous les âges. Il vaut ne pas accourir chez l’allergologue pour faire son test en pleine période de crise, car pendant la crise, on prend souvent un traitement qui soulage… mais qui va fausser les tests.
Et les tests vendus sur Internet?
Sur Internet, on peut trouver des tests qui coûtent cher et qui annoncent pouvoir détecter des intolérances. Ils n’ont aucune valeur. Xavier Van der Brempt : « Presque tous ces tests recherchent les IgG, alimentaires principalement, et pas les IgE. Or, les IgG, c’est un signe de contact. Donc, vous allez avoir des IgG pour le blé, les œufs, les kiwis, le lait… parce que vous en mangez. Mais pas parce que vous y êtes allergique ! Le problème, c’est que beaucoup de nutritionnistes utilisent ces mêmes tests, sans savoir qu’ils ne sont pas valables. Certains vont même conseiller d’arrêter de manger ces aliments, pour faire disparaître ces IgG. Les IgG vont baisser, bien sûr. Le patient se sera privé. Mais on n’aura pas du tout travaillé sur des allergies ! »
Eh bien, nous voilà prévenus !