Ce jeudi, dans le JDE, on parle de la puff, la cigarette électronique jetable. Plusieurs pays, dont la Belgique, veulent en interdire la vente. Pourquoi? Parce que ce produit vise les jeunes. Avec son aspect coloré, ses goûts fruités ou sucrés, sa facilité d’usage, et sa grande présence sur les réseaux sociaux, il est rapidement devenu très populaire auprès des adolescents, voire des préadolescents. Même s’ils ne peuvent pas s’en procurer légalement.
Selon Sylvie Copine, tabacologue au CHU-UCL Namur, le plus grand risque de la puff, c’est surtout d’amener les non-fumeurs vers d’autres produits de l’industrie du tabac. « Comme outil de sevrage (pour arrêter de fumer), la cigarette électronique peut être une option. Mais pour un non-fumeur, c’est une porte d’entrée vers le tabagisme. Certaines contiennent de la nicotine. On va développer une dépendance. On augmente les risques d’ensuite fumer des cigarettes ‘classiques’. Il faut savoir que plus on commence à fumer jeune, plus il est difficile d’arrêter. »
Outre le volet sanitaire, la puff pose aussi de nombreuses questions du point de vue écologique. Car c’est un objet à usage unique composé de plastique qui contient une batterie au lithium non recyclable. Une fois vide, on le jette aux ordures ménagères.
A ce stade, la Belgique attend la validation de la Commission européenne pour pouvoir en interdire la vente sur son territoire.
Ce mercredi, nous étions sur LNMatin pour en discuter.