Il y a quelques jours, Alain Hubert a rendu visite aux élèves de l’école Sainte-Marguerite de Bouge (Namur). Un véritable évènement! Il s’agit du plus célèbre des explorateurs belges.

Alain Hubert est le fondateur et le directeur de la station Princesse Élisabeth en Antarctique. Il y passe quatre mois par an pour accompagner des missions scientifiques.

Sportif de haut niveau et passionné des grands espaces, il a réalisé ses rêves les plus fous, comme gravir l’Everest et rejoindre le pôle Nord, puis le pôle Sud.

Les élèves de l’école Sainte-Marguerite avaient beaucoup de questions à lui poser. Tu peux en découvrir plusieurs, ainsi que leurs réponses, dans le JDE du 8 juin.

De notre côté, nous lui avons posé trois questions. Les voici.

Alain Hubert, comment devient-on un explorateur ?

En ayant des rêves et en se disant qu’un jour, on peut les réaliser. C’est comme ça que je suis devenu explorateur. Aller au pôle Nord, c’était un rêve impossible. Et puis un jour, à force d’aller dans la nature, d’apprendre comment pouvoir survivre, de faire différents projets, je me suis dit « pourquoi pas celui-là? ».

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans vos expéditions?

C’est de ne jamais savoir ce qui va se passer le jour d’après. Dans les grandes traversées, du pôle Nord et du pôle Sud, il est difficile de comprendre la nature autour de soi. Mes grandes expéditions, je ne comprends pas comment j’ai pu les réussir. La nature et les grandes expéditions, ça me ramène toujours à me demander: « Qu’est ce qu’on fait ici? Comment peut-on vivre dans cette nature? Comment demain va-t-il se passer? » Plus que jamais, on va devoir nous remettre en question pour pouvoir continuer à vivre, ensemble.

Avez-vous encore un rêve à réaliser?

Aujourd’hui, mon rêve, ce serait de voir plus de solidarité dans le monde par rapport aux problématiques climatiques. On vit une époque très difficile parce qu’il y a beaucoup d’inégalités. Mais on sait ce qu’il faut faire. Ce qui n’est jamais arrivé avant. On doit changer notre comportement par rapport aux énergies qu’on utilise et la façon dont on les utilise. Grâce aux carottages dans l’Antarctique, on sait que le problème des émissions de CO2 vient essentiellement de nos modes d’exploitation et d’utilisation de l’énergie. C’est fantastique de savoir ce qu’il faut faire!