Aujourd’hui, c’est la journée où l’on applaudit les cyclistes. C’est une initiative du Gracq qui encourage à remercier toutes celles et ceux qui font le choix d’enfourcher leur vélo pour leurs déplacements.

Mais où en est-on aujourd’hui en Wallonie dans cet encouragement au vélo ? Et qu’est-ce que cela signifie chez nous cette Journée mondiale du vélo?

Combien y a-t-il de kilomètres de pistes cyclables en Wallonie?

Nous avons posé ces questions à Boris Nasdrovisky, manager régional Mobilité active au Service Public de Wallonie (SPW).

« En Wallonie, on est en train d’investir fortement dans l’aménagement de pistes cyclables de qualité. Le problème, c’est que l’on n’a pas une bonne vue de tout ce qui existe en Wallonie. Il y a des communes qui font un inventaire des aménagements qu’elle possède. On sait alors où il manque des pistes cyclables et voir ce qu’il faut mettre en place pour créer un tracé complet entre une école et une gare, par exemple. Mais il y a des communes, où on n’a pas du tout cette information. Donc, à la Région wallonne, on pousse les communes à réaliser cet inventaire. Et on aimerait leur offrir un outil pour qu’elles puissent facilement encoder leurs aménagements cyclables. »

Bonne nouvelle, une première cyclostrade en Wallonie

« C’est une bonne nouvelle, cette première cyclostrade, explique Boris Nasdrovisky, manager régional Mobilité active au Service Public de Wallonie (SPW). Ce sont des aménagements pensés pour la mobilité cyclable. Une première cyclostrade qui a été inaugurée vers Bruxelles. Mais on est en train d’en préparer d’autres. »

Comment reconnaît-on une cyclostrade?

Voici le logo de la cyclostrade

« C’est une voie qui offre un itinéraire qui se veut le plus direct vers un pôle intéressant (centre-ville, gare,…). Elle a donc un revêtement lisse, on s’y sent en sécurité notamment car elle a une largeur de 3 ou 4 m, et 6 m quand on a la possibilité. Elle est aussi séparée du trafic automobile. »

Quand on croise une autre voie en étant sur cyclostrade, est-on prioritaire ?

« Là, ce sera toute la négociation avec notamment les communes. Nous, bien entendu, on est favorable à ce qu’il y ait une priorité du vélo, dans la majorité des cas. »

A quelle vitesse peut-on rouler sur une cyclostrade ?

Quand on a ce panneau, on est limité à 30 km/h.

« Sur le Ravel, il y a des panneaux avec un vélo, un piéton et parfois un cheval, on est limité à 30 km/h. Si en plus on a un petit vélo avec un P, cela signifie que l’on accepte certains vélomoteurs dont les speedelecs (des vélos qui peuvent rouler jusqu’à une vitesse de 45 km/h). »

Sur le Ravel, tout le monde est limité à 30 km/h

« Et sur la cyclostrade ? Il y aura différents aménagements. Donc, il y aura des endroits où on ne pourra pas dépasser 30km/h. Par contre, ailleurs, les speedelecs pourront rouler plus vite que 30 km/h. Même si c’est toujours important d’adapter sa vitesse en fonction des autres usagers. »

En Flandre, il y a déjà 2 700 km de cyclostrades

« Si on regarde la Flandre, on peut parfois se sentir découragé. Mais on peut aussi se dire qu’ils y sont arrivés et qu’ils ont dix ans d’avance sur nous. On est en train de construire cela aussi et on va rattraper notre retard. Actuellement, il y a une volonté de le faire. Il ne faut pas oublier non plus que nous avons le Ravel et que certains tronçons vont peut-être devenir aussi des cyclostrades. Sur Namur, on a des portions du Ravel qui sont des aménagements de qualité. On ne part pas de rien. »

Qu’est-ce que cela signifie chez nous cette Journée mondiale du vélo?

« C’est une journée où on fait le cocorico sur le vélo. On a aujourd’hui une action Clap au vélo, organisée par le Gracq. C’est marrant de voir la réaction des gens. Pour certains, le déplacement à vélo est naturel. D’autres s’y mettent et sentent qu’il y a une dynamique positive. Le 3 juin, c’est l’occasion de réaliser ce que l’on fait en Wallonie pour promouvoir le vélo. Il y a des vélobus qui se mettent en place notamment. La Journée internationale, c’est aussi l’occasion de réaliser tous les avantages du vélo. Le vélo est là aussi pour résoudre beaucoup de problèmes. La pollution aux abords des écoles est présente. Développer la mobilité active est une réponse à ce problème. Il y a aussi des problèmes de santé, notamment l’obésité dont on parle de plus en plus par rapport aux jeunes. La marche et le vélo sont aussi une solution à ce problème. Il y a des soucis de concentration à l’école. Aller à l’école à vélo aide à soutenir la concentration et le bien-être. Et pour les parents, le vélo permet de résoudre un problème économique: se déplacer ça coûte cher. Rouler à vélo est une économie. »

Et les parkings vélo dans les écoles ?

 » Les jeunes se déplacent à vélo et n’ont pas envie de se le faire voler ! »

« Il y a un gros projet qui se développe pour mettre du stationnement dans les écoles. 1400 écoles nous ont contactés pour avoir du stationnement vélos. Elles demandent 35 000 arceaux vélos. Ce sont des écoles primaires, secondaires, des hautes écoles, des universités… Et c’est important, car les jeunes se déplacent à vélo et n’ont pas envie de se le faire voler ! On va recontacter les écoles pour savoir où on va installer ces stationnements, leur nombre, etc. Cela veut dire qu’il faut patienter encore quelques mois. Mais notre objectif est que les premiers parkings soient mis en place fin de l’année ou début de l’année prochaine. »