Ils ont été les premiers surpris par la nouvelle : les Belges Tone et Magnus se sont qualifiés pour le VEX Robotics World Championship, le championnat du monde de robotique, dans la catégorie des moins de 12 ans (Elementary school – école primaire).

Cette compétition prendra place à Dallas, aux États-Unis, du 2 au 4 mai. Plus de 800 équipes seront présentes, issues d’une quarantaine de pays.

Du club de robotique… au championnat du monde VEX World

Les deux garçons sont inscrits depuis deux ans dans un club de robotique à Uccle proposé par nooby.tech, une entreprise qui promeut la robotique éducative et les compétences « STEM » (sciences, techniques, ingénierie, mathématiques) dans tout le Benelux (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg). C’est aussi elle qui organise le championnat VEX Benelux. Et c’est à l’issue de ce dernier que le duo a été sélectionné, aux côtés de deux autres équipes belges (flamandes) pour participer à la compétition mondiale VEX World à Dallas.

À cette occasion, le JDE est parti à la rencontre de Tone et Magnus, au sein de leur club de robotique, alors qu’ils sont en pleine préparation pour les États-Unis. Notre reportage est à retrouver dans le JDE du 20 avril 2023.

Mais nous en avons aussi profité pour les interroger sur les robots et la peur qu’ils peuvent susciter auprès de la population…

La problématique des robots et de l’intelligence artificielle

Les robots, Tone et Magnus s’y intéressent depuis plus de deux ans maintenant. Le championnat du monde de robotique VEX World approchant, le JDE a voulu connaître leur avis sur cette question: faut-il avoir peur des robots ?

En ce moment, on parle de plus en plus de robots, d’intelligence artificielle (IA)… Les deux termes ne sont pas à confondre ! La robotique va travailler sur le «corps» du robot. Il pourra interagir avec son environnement, grâce à des capteurs (une caméra pour «voir», un micro pour «entendre»…), et des membres pour saisir des objets ou se déplacer.

L’intelligence artificielle va, quant à elle, développer le «cerveau» du robot. Grâce à des algorithmes (un code informatique qui permet au robot de résoudre des problèmes), celui-ci va apprendre à réagir en fonction de ses expériences passées. C’est ce qu’on appelle «l’apprentissage automatique». Une intelligence artificielle n’est donc pas forcément un robot. Elle peut aussi prendre la forme d’un simple programme informatique.

Faut-il avoir peur des robots ?

Toutefois on s’interroge sur les dangers que robots et IA représentent pour la civilisation. Cela suscite des inquiétudes. Si une IA peut écrire et qu’on ne peut différencier son texte de celui d’un humain, par exemple, remplacera-t-elle un jour les « vrais » journalistes ? Si un robot est capable de fabriquer une table, remplacera-t-il le menuisier ? Pourraient-ils un jour surpasser les hommes et en prendre le contrôle ?

Les RoboBelgineers (le nom de l’équipe de Tone et Magnus pour le championnat du monde de robotique) sont convaincus qu’il ne faut pas avoir peur des robots. Bien au contraire, pour eux, ils doivent apporter des solutions pour l’avenir. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, les deux garçons se rêvent déjà en ingénieurs quand ils seront adultes.

« On veut améliorer le monde grâce aux robots, précise Magnus. Vous n’avez plus de bras, par exemple ? On peut construire un bras-robot. Il ne faut pas avoir peur des robots. Ils sont tous programmés, on garde donc le contrôle. Imagine qu’on en construise un très intelligent et que ça devient un problème, on aura toujours la possibilité de le débrancher, c’est simple. »

« Nous, on veut faire des robots contrôlables par nous, qui ne peuvent pas se contrôler eux-mêmes », insiste Tone. Magnus intervient à nouveau : « Les robots, c’est le futur ! Imagine toutes les possibilités, tout ce que tu peux faire grâce à eux ! »