Sophie Lefert, une archéologue de l’association archeolo-J, confie aux enfants un plan de chantier, c’est le plateau de jeu. «Vous y voyez des taches, des signes, des traits… Ils indiquent ce que nous avons déjà repéré, on appelle cela des structures. Chacun de vous est un archéologue, vous allez jouer par équipe de quatre. Chacun reçoit quatre fiches décrivant des structures à retrouver sur le plan. »


Les enfants doivent s’orienter correctement, observer et réfléchir. Le langage utilisé sur les fiches de structures est celui des archéologues. Il est donc question de tesson, de cuvelage, de sesterce… Tous ces termes sont expliqués dans un lexique.

Quatre archéologues autour du plateau de jeu. Chacun doit retrouver des traces et identifier des objets. Mais les archéologues peuvent aussi se donner des coups de main pour avancer. L’esprit « chantier », ça donne de bons moments !


« Je dois trouver une salle rectangulaire, explique une élève. Mais on me parle d’hypocause. J’ai vu que c’était un système de chauffage au sol. » Un autre élève est déjà un peu plus loin dans ses recherches, il a trouvé la structure et doit plonger la main dans la « boîte à dater » où se trouvent des céramiques, des os, des pièces de monnaie… Il doit identifier un follis en bronze. C’est une pièce de monnaie. Laquelle choisir ? Sur la fiche objet, l’enfant sait qu’il y a des indices… Ça y est, il a trouvé!

Comment reconnaître la bonne céramique ? Ou la pièce de monnaie de la bonne époque ? Au travers du jeu, l’exercice est possible.


Dans cette classe, les élèves ont adoré le jeu : « On a appris que les maisons peuvent laisser des traces et on a compris que les archéologues travaillent dur pendant des jours pour creuser! »

Que fait un archéologue?

Un archéologue cherche-t-il des fossiles ? Non. Et Sophie Lefert d’archeolo-J l’explique bien. « Un fossile, c’est de la pierre. Un fossile, c’est l’empreinte d’un animal ou d’un végétal dans la pierre. L’animal est mort, ses os se sont décomposés et il ne reste que l’empreinte dans la pierre. Quand un archéologue creuse, il cherche des objets. Il cherche des traces d’époques passées. »


Mais des objets de quelles époques cherche-t-il ? Les élèves de 6e  année de l’Athénée Royal Crommelynck de Woluwé Saint-Pierre découvrent que cela va de la préhistoire… jusqu’à aujourd’hui !

Par le jeu, on peut découvrir la vie de nos ancêtres : truelle en main, les joueurs mènent l’enquête.

« On cherche des céramiques, explique l’archéologue Sophie Lefert. La céramique, c’est de l’argile que l’on cuit. Vous en avez sûrement chez vous  : des assiettes, des bols… Mais on s’intéresse aussi aux ruines, aux anciens murs. En étudiant les traces laissées par l’homme par le passé, on peut mieux connaître son histoire. »

Des enfants sur chantiers de fouilles… dès l’âge de 10 ans!

L’association archeolo-J organise des stages sur chantier de fouilles pour les enfants. Cela se déroule sur de vrais sites archéologiques. Durant une semaine, les enfants logent sous tente et creusent. C’est déjà possible dès 10 ans.